Liberté de la presse au Congo : DVS+ franchit un cap

L’émission est très documentée et émaillée d’interviews de divers VIP du monde du pétrole (Le Floch, André Tarallo, Alfred Sirven…) comme de celui de la politique (Denis Sassou Nguesso, Pascal Lissouba, Moungounga Nguila, Claudine Munari…) se montre sans concession pour les deux univers complices.
Nous avons défendu la thèse que la presse est libre au Congo. La diffusion de cette émission nous a fait relativiser notre position, car nous n’aurions pas osé passer de tels propos, qui sortent du politiquement correct à l’égard de Denis Sassou Nguesso et de sa gestion de l’Etat.
Diffusée un samedi soir en prime time (20 heures) sur l’une des 2 chaînes numériques de la capitale économique, cette émission a été certainement très suivie. Une brève coupure de l’émission après environ une demi heure de diffusion nous a fait craindre à une action de censure, mais la diffusion a repris où elle avait été arrêtée. A 21h10, dans la troisième partie de l’émission, plus particulièrement centrée sur « l’affaire Le Floch-Prigent », nouvelle coupure mais la diffusion ne reprend pas. Il est fréquent qu’en cas de problème technique une diffusion n’aille pas jusqu’à son terme, nombreux sont les épilogues de films dont nous avons été frustrés ?
Alors, censure ou incident technique ?
Devrons-nous reconnaître, si aucune forme de sanction ou d’avertissement n’est adressée à notre confrère audio-visuel, que la presse est désormais totalement libre au Congo ? Pour ça, encore faudra-t-il lever la sanction prise à l’égard du journal « Thalassa » et l’indemniser pour le manque à gagner sur les numéros qu’il n’a pu réaliser.