Emmanuel Dongala lauréat du Prix Fonlon-Nichols 2003 de l’excellence littéraire.

Le Prix Fonlon-Nichols est attribué chaque année à un auteur africain pour l’excellence de son écriture et pour sa contribution dans le combat pour les droits humains et la liberté d’expression. Le prix fut fondé en 1992 par l’université d’Alberta (Canada) en honneur à Bernard Fonlon (camerounais, écrivain, éditeur et professeur de littérature africaine, décédé) et Lee Nichols (journaliste canadien) pour leurs propres contributions tant à la littérature africaine qu’à la liberté d’expression.

Le prix qui est publiquement décerné lors de la conférence annuelle de l’Association Africaine de Littérature (AAL - ALA), sera remis en Mars prochain lors de la conférence qui se tiendra à Alexandrie, en Egypte.

Par le passé le prix fut déjà attribué à : Mongo Beti & René Philombe (1992), Werewere Liking (1993), Ken Saro-Wiwa (1994), Sony Labou Tansi (1995), Ngugi wa Thiong’o (1996), Assia Djebar (1997), Niyi Osundare (1998), Abdellatif Laâbi (1999), Wole Soyinka (2000), Nuruddin Farah (2001), Jack Mapanje (2002).

Emmanuel Dongala, qui a étudié la Chimie qu’il a enseigné à l’université de Brazzaville jusqu’à la guerre civile qui a ravagé le Congo en 1997, est aujourd’hui professeur de chimie à Simon’s Rock College, dans le Massachusetts, et professeur de littérature africaine francophone à Bard College, dans l’État de New York. Sa bibliographie comprend :

Un fusil dans la main, un poème dans la poche, (Roman,1973)
Jazz et vin de palme (Recueil de nouvelles, 1983,)
Le Feu des origines (Roman, 1987,)
Les Petits garçons naissent aussi des étoiles (Roman, 1998,)
Johnny Chien Méchant (Roman, 2002,).

Dongala souligne : Je ne suis pas un exilé politique…Je n’ai jamais été inquiété parce que je suis écrivain. J’ai été victime comme tout le monde des bombes et des mortiers qui n’ont épargnés personne...

Mon premier choix fut d’être un scientifique, mais je suis devenu écrivain afin d’exprimer la tristesse, la colère et la honte de voir que tant de richesses et d’opportunités ont été gaspillées en afrique.

Richard SONGO