Anniversaire du décès d’Edith Bongo née Sassou

Lu dans JEUNE AFRIQUE (n° 2562). Sassou compte mettre le paquet.

L’anniversaire du décès de l’épouse du défunt chef de l’État gabonais et fille du président congolais sera commémoré par plusieurs manifestations au Congo.

La commémoration du décès, le 14 mars 2009 à Rabat, d’Édith Lucie Bongo Ondimba, fille du président congolais Denis Sassou Nguesso et épouse du défunt chef de l’État gabonais, donnera lieu à plusieurs manifestations.

Le 8 mars, Journée internationale de la femme, une avenue de Brazzaville sera rebaptisée à son nom et Denis Sassou Nguesso posera la première pierre de la future Fondation Édith Lucie Bongo Ondimba (Felbo) avant de procéder à l’inauguration de l’unité de production de solutés injectables Biocare, en présence du Pr Marc Gentilini, qui fut le président du jury de thèse de la défunte.

Il s’agit en réalité d’une réhabilitation puisque cette unité, financée par Édith Lucie, avait été détruite lors de la guerre civile de 1997.

Le 14 mars, à Oyo, se dérouleront les cérémonies officielles d’hommage et de retrait de deuil, en présence de cinq cents invités, dont plusieurs chefs d’État de la région.


Un an déjà. Le temps est comme l’éclair. Il passe vite. Oyo ne pouvvait pas rater cette occasion pour faire la bamboula. Les sociétés humaines étant souvent amnésiques, au cas où les Congolais auraient des trous de mémoire, la famille Nguesso a décidé de marquer l’imaginaire avec la trace la plus indélébile qui soit : la débaptisation d’une rue de la ville. Comme ça personne n’aura plus d’excuse pour ne pas avoir, présent à l’esprit, le souvenir de l’illustre défunte.

A cette occasion une "unité de production de solutés injectables Biocare" va être inaugurée. Fort bien. Mais qu’attend le régime pour réhabiliter le CHU de Brazzaville ? Peut-être y songera-t-il au deuxième anniversaire du décès de celle qui fut la première dame du Gabon. En attendant, les Congolais peuvent crever. Quant à ceux qui en ont les moyens (c’est-à-dire les membres du clan d’Oyo et leurs clients politiques) ils ont le choix de se faire évacuer en France, au Maroc ou en Afrique du Sud.

Si toutes les familles frappées par les balles que s’échangeaient Sassou et Lissouba durant leur guerre civile, commémoraient chaquue année le souvenir de leurs morts, Brazzaville serait un lieu de ripaille et de bombance permanentes.

Mais tout le monde ne contrôle pas le pétrole et n’est pas fille et /ou épouse de monarque.