TOTAL : Fais ce que je dis, ne fais pas ce que je fais

Total a pour habitude de communiquer sur son respect des normes HSE. Sous ce sigle incompréhensible aux non initiés se cachent les termes Hygiène, Sécurité et Environnement. Plutôt sympa en apparence et la compagnie exige de ses sous traitants la plus stricte conformité à un cahier des charges quasiment léonin. Pourtant l’entreprise oublie de dire quand elle se met en désaccord avec ce qu’elle exige des autres.

On sait qu’à Djeno elle empeste l’air avec ses odeurs d’hydrogène sulfureux, le très mortel H2S. Que les fumées de ses torchères font tousser les enfants et les vieux, et voici que le RDPH nous apprend que deux déversements de pétrole brut ont été enregistré ces derniers temps sur le site du seul terminal congolais qui certes traîte le pétrole de tous les producteurs au Congo mais qui est placé sous la responsbilité du géant pétrolier français.

L’entreprise française donneuse de leçons se doit d’appliquer à elle même le sacro saint principe du polueur/payeur et faire en sorte de réparer les dégâts causés aux hommes et à l’environnement.

Communique de presse

Déversement de brut dans la localité de Ndjéno : Nécessité pour l’Etat et les compagnies opératrices de garantir un environnement sain et protégé aux communautés riveraines !

La Rencontre pour la Paix et les Droits de l’Homme (RPDH), et la Commission Diocésaine Justice et Paix de Pointe-Noire, manifestent de vives inquiétudes face au déversement de brut survenu ce samedi 27 Août 2011 dans la localité de Djéno, qui abrite le terminal pétrolier de la société Total E&P Congo.

Ce type d’incident, qui se produit pour la deuxième fois consécutive en ce mois d’Août 2011, n’est pas de nature à entretenir l’image dont se prévalent les principaux opérateurs pétroliers exerçant au Congo, du fait qu’il affecte gravement les ressources environnementales dont dépendent les communautés pour vivre.

En effet, ce déversement vient s’ajouter au nombre des difficultés qui minent le quotidien des communautés riveraines qui s’estiment volontairement exclues du processus d’exploitation des ressources naturelles par l’Etat et les Compagnies, du fait de manque d’information et des entraves régulières aux droits de l’Homme et à l’environnement dont elles sont l’objet.

La RPDH et la CDJP déplorent cet état de fait, et insistent sur la nécessité pour les sociétés pétrolières de ne pas limiter leur prise en charge des sinistres causés aux seules substances déversées mais plutôt d’étendre la réparation à l’analyse des sols éventuellement affectés de sorte à restaurer l’environnement, protéger les ressources halieutiques et prévenir de tels désagréments à l’avenir.

La RPDH et la CDJP restent convaincues de l’ampleur considérable de l’impact de ces déversements sur l’existence, la quiétude et les activités de survie des communautés et appellent les différents acteurs concernés à prendre leurs responsabilités devant ce préjudice.

Par ailleurs, elles exhortent les pouvoirs publics à développer une expertise et des moyens afin d’assurer un véritable contrôle des opérations industrielles dans le souci de prévenir les implications négatives de l’exploitation pétrolière sur la vie des communautés.

Au regard de ce qui précède, RPDH et CDJP recommandent au Gouvernement Congolais et aux Sociétés opérant dans le cadre de l’exploitation pétrolière :

De Garantir l’intégrité physique et psychologique des communautés riveraines au terminal pétrolière de Djeno ;
De veiller au respect des droits de l’Homme et de l’environnement dans le contexte de l’exploitation pétrolière et minière
De procéder à la réparation complète des dégâts survenus suite aux récents cas de déversement tout en assurant une prévention efficace en la matière à l’avenir ;
Garantir des politiques environnementales et Sociales stables au profit des droits communautaires ;
Fait à Pointe- Noire, le 31 Août 2011

Pour la CJP Pour la RPDH
Brice Mackosso Christian Mounzéo

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2 septembre Précisions

Nous avons pris nos renseignements, la pollution constatée est loin d’être anodine 2000m³ de produits ont échappé à la succession des 6 pièges à huile qui sont sensés protéger la lagune qui elle même n’a pas pu les contenir. La mer a donc été touchée et une pollution des plages devrait rapidement être constatée.

Nous avons été extrêmement surpris d’apprendre que des hydrocarbures ont été vus du côté du wharf de Djeno qui se trouve à contre courant et contre houle de l’exutoire de la lagune, il est donc impossible que l’origine de ces traces soit la même à moins que le premier piège à huile ait laissé échapper une partie de son contenu en dehors du tracé de ses effluents mettant alors en évidence un grave défaut de conception.

Nous avons pris contact avec la celule antipollution du ministère de hydrocarbures qui nous a conviés à une visite qu’elle fera sur site dans la matinée de dimanche.