Damas Bokilo : éloge funèbre

Damas Bokilo nous a quittés ce début du mois de septembre 2011. La levée de corps a eu lieu à Paris, au funérarium des Batignolles, en présence de sa mère. Une foule très nombreuse est venue dire adieu au disparu.

Bokilo, un "niçois"

Les Congolais de la ville Nice où il a fini ses études universitaires se souviendront d’un compatriote souriant et ouvert au débat. Comme tous les étudiants, on refaisait le monde dans nos chambres de Cité U. Je me rappelle d’un débat où nous cherchions à définir la notion de pouvoir. Dans le jeu de la réflexion intellectuelle, la discussion déboucha sur le concept d’utopie que l’un de nous ramena, pensait-il, à sa racine grecque « u-topia  ». Ce savant le prononça avec l’accent ; de sorte que chacun comprit « motopie » ce qui signifie en jargon congolais « partie de foot d’un niveau élevé ». Tout le monde rigola. L’ambiance était formidable là-bas, en cité universitaire Jean-Médecin, au milieu des années 1980.

Après sa soutenance de thèse, Damas Bokilo résolut de rentrer au pays. Les dernières nouvelles que nous eûmes de lui étaient liées à la guerre civile de 1997 au cours de laquelle il sauva sa peau (et celle de sa famille) in extremis avant de trouver refuge à Pointe-Noire. Damas Bokilo s’était finalement installé dans la ville océane où il occupait un poste de cadre dans la société pétrolière ENI (Agip).

Ce dimanche 18 septembre 2011, les « niçois » se sont retrouvés chez Marlène et Michel Pambou en mémoire du cher disparu. Y étaient présents : ses cousins Maguy et Gabriel Moupolo, Didace Péya et son épouse, ses amis Valentin Mouanfoulou, Augustin Bahoumina, Joseph Bémongo, Mme Biyoundoudi, Yasmina Bendjama et l’auteur de ces lignes. Un cahier de condoléances a été signé.

Géologue, Damas Bokilo a été inhumé à Brazzaville, sa ville natale. Que la terre lui soit légère.