Le dernier DVD inédit des 50 ans des Bantous de La Capitale

Le DVD des Bantous de La Capitale que le producteur Cyriaque Bassoka a mis sur le marché ne sera jamais vu par Esssou Jean Serge dans lequel il apparut pour la dernière fois sur la scène internationale. Nino Malapet, autre leader charismatique des Bantous de La Capitale, ne verra pas non plus ce document audiovisuel car il aura quitté la scène en janvier 2012.

Réalisé à partir d’un concert à Cergy Pontoise le 8 mai 2009, le DVD est un chef-d’œuvre qui symbolise les 50 ans d’existence du groupe mythique né entre la proclamation de La République du Congo en 1958 et l’accession du Congo à son Indépendance, en 1960.

La netteté des images et la pureté du son (bravo Sosthème Samba) font de ce produit audio-visuel le chaînon manquant entre mythe et réalité. Car le point faible des Bantous de La Capitale est d’avoir beaucoup chanté et de s’être peu montré au public national et international du point de vue médiatique, à l’inverse de son rival kinois, Ok-Jazz. Le concert live de Pontoise a réparé l’erreur d’un groupe qui a tout de même négligé sa propre représentation scénique.

La formation qui participe à la tournée européenne de 2009 (dont le concert de Cergy Pontoise organisé par Jean-Pierre Massongo Fonctionnaire) est composé de costauds. Faustin Sakanda campe au piano, Mpassy Mermans à la rythmique, Dédé Sounga à la guitare lead ; Elenga Elington : bass, Franck Nkodia saxo, Percu : Massengo Robert, Trompette : Malonga Samuel ; au chant Kabako Lambert, Mangouani Simon, Nganga Fresh ; Essou Jean-Serge, à la battérie Ricky Siméon (le premier à avoir introduit les drums dans la rumba congolaise). En guest star : du Soleil à la basse.

"Reproduire la ligne mélodique de Masuwa fut un difficile challenge" avouera Dédé le guitariste soliste, consacrant ainsi, post-mortem, le virtuose que fut Géry Gérard. "Dans cette ligne, Géry a fait des chorus difficiles à enchaîner. Voilà pourquoi nombre de guitaristes se noient dans Masuwa"

Les Congolais des Caraïbes

Sont exécutés, les classiques comme Masuwa, Comité ya Bantou, Even, Rosalie Diop, Makiri, Amour de Nombakélé.

La roumba : une institution des Bantous de La Capitale

La prestation de Paris est une occasion de rappeler que ce grand orchestre brazzavillois est passé maître en salsa. Mieux : les danseurs comme Denis Malanda, Gustave Nkombo sont des as de la danse cubaine qui confirment que la source du huahuanco est le bassin congolais (bassin dans tous les sens du terme). Le théorème suivant est vrai : les Congolais sont les Cubains d’Afrique ; les Cubains les Congolais des Caraïbes. En un demi-siècle de carrière, Les Bantous de La Capitale ont démontré cette loi mathématique.

Ce serait une fausse note mélodique de ne pas avoir ce DVD dans sa discothèque. Il est également attendu à Brazza par les milliers de fans des Bantous.

Enfin en bonus : des interviews des monstres comme Nkouka Célestin, Nganga Edo (qui en dit un peu plus sur Rosalie Diop une idylle sénégalaise de Nkouka Célestin) Nino Malapet...

CONTACTS : Cyriaque Bassoka Productions : 06 80 52 31 66

Prix : 10€