La 3ème foire nationale de Pointe-Noire bat son plein

Cette année les tubes en plastique lumineux ont fait un malheur,
De fait tout ce que l’on peut trouver au grand marché, mais ici il faut payer 300 francs son droit d’entrée, ce qui fait toute la différence, la musique en plus. Celle-ci est omni présente chaque exposant se faisant son devoir de montrer qu’il possède une sono plus extravagante que celle de son voisin. Le paroxysme est atteint dans l’allée réservée aux ngandas, où la cacophonie atteint des niveaux seulement atteints par l’effondrement du world trade center.
Vu la quantité de jolies filles qui traînent dans les allées, on croirait volontiers qu’elles sont le produit phare de la manifestation.

Les opérateurs de téléphonie mobile sont présents avec des stands qui rivalisent avec ceux des tabaquiers pour présenter les meilleures vedettes de la chanson congolaise, seul point réellement positif à la manifestation. Ainsi cette année les visiteurs ont-il pu profirer du passage de Wera Son pour le modeste droit d’entrée.
A ce propos l’artiste a été reçu dans la ville avec des honneurs d’un chef d’état et un cortège à côté duquel celui de Sassou ferait triste mine.

Une soirée typique à la foire

Médiocre et sans grand intérêt, la foire de Pointe-Noire montre à quel point les manifestations culturelles et commerciales manquent dans la ville, en drainant toute une jeunesse désoeuvrée à qui elle permet de s’évader un peu d’une cité où aucun avenir ne lui est promis.

Il y a fort à parier que les autorités lors de la manifestation de clôture vont une fois encore s’auto-congratuler du succès sans précédent de la présente édition et promettre pour l’année prochaine une foire encore plus belle.

Jean Hombre Missoga