Le HCR qualifie de "grotesque" l’accusation de pressions sur des réfugiés

"C’est une accusation grotesque et le HCR la dément catégoriquement" a affirmé sa porte-parole régionale, compétente notamment, sur la République démocratique du Congo et le Congo, Fatoumata Kaba.

"Le HCR respecte scrupuleusement le libre choix des réfugiés en ce qui concerne le rapatriement et en aucun cas ne se livre à des retours forcés", a affirmé Melle Kaba à l’AFP.

Jeudi, l’Association nationale pour les droits, la défense des migrants et de la femme (ANADDEM-F) avait diffusé, à Brazzaville une lettre au HCR l’accusant d"exercer des pressions" sur des réfugiés du Congo-Brazzaville vivant à Kimaza (Bas-Congo, sud-ouest de la RDC) pour qu’ils rentrent avant fin décembre dans leur pays.

"Le HCR procédera mi-décembre au rapatriement de réfugiés congolais du site de Kimaza qui ne consentent pas librement à cette démarche. Vos services et partenaires ne cessent d’exercer sur eux des pressions", affirmait la lettre de l’ANADDEM-F, signée de son secrétaire général, Bienvenu Mpulumba.

D’après l’ANADDEM-F, toute nouvelle opération de rapatriement des réfugiés doit être préparée "sans précipitation pour éviter de tomber sous le coup des disparitions", faisant référence à la disparition, en 1999, de réfugiés en RDC lors de leur retour au Congo-Brazzaville.

Des copies de la lettre ont été adressées aux présidents des deux Congo, Joseph Kabila et Denis Sassou Nguesso, selon l’ANADDEM-F. Le nombre réel des réfugiés du Congo-Brazzaville encore présents dans le Bas-Congo n’est pas connu.