Le CNR accuse le pouvoir d’entraver les efforts de paix

"Depuis le 30 décembre, un dispositif de combat animé par les Forces armées congolaises (FAC) et de la brigade anti-criminalité (BAC) a été placé à l’entrée de la résidence officielle" amenagée pour le pasteur Ntumi, ajoute le communiqué signé par le porte-parole du CNR, Ané Philippe Bibi.

Cette résidence réhabilitée est située à Makélékélé, quartier sud de Brazzaville. Le pasteur Ntumi qui doit habiter cette résidence se trouve encore dans le département du Pool (sud). Il devrait regagner la capitale dans les prochains jours.

La réhabilitation de cette résidence fait suite aux engagements pour la paix signée en mars par le gouvernement congolais et des représentants du pasteur Ntumi.

Dans le communiqué, le CNR a accusé le gouvernement d’"encourager les actes susceptibles de compromettre dangeureusement la paix".

Le CNR a déploré ainsi les fusillades de décembre dans les quartiers sud de Brazzaville et la mort par balles de trois de ses membres abbatus par les forces de sécurité pour avoir refusé de remettre un véhicule de l’évêché de Kinkala (sud) que les trois hommes avaient braqué quelques jours plus tôt.

Le CNR a dénoncé par ailleurs les "menaces de mort proférées par le gouvernement à l’égard de ses membres", ajoute encore le communiqué qui ne fournit aucun détail sur l’origine réelle et les motifs de ces menaces.

"Toutes formes de provocation, de violence et de menace de mort sont intolérables et doivent prendre fin", a averti le CNR ajoutant que le "peuple congolais qui a trop souffert de guerres et de violences attend du processus de paix en cours, la stabilité politique et sociale".