Récemment une rumeur se répandit sur un commando de tueurs venus de Brazzaville réaliser des « neutralisations » dans la diaspora, sous l’instigation d’un certain Jean-Dominique Okémba. Ce qui est arrivé au lanceur d’alerte Roland Lévy Nitou des Indignés du 242 relèverait-il de ce funeste projet ?

Roland Lévy Nitou Président des Indignés du 242 a fait l’objet d’une tentative d’enlèvement ce 18 février 2020 au cœur de Paris. Il était à peu près 20h quand ce qu’on pourrait appeler des « nervis » ont tenté une opération commando sur sa personne, devant témoin.

Joint au téléphone, Roland Levy Nitou, suppose que l’agression a été commanditée par un certain Edgar Bokilo connu des services de police. Sans affirmer avec certitude que le bonhomme était planqué dans la voiture des agresseurs, Roland Nitou sait (grâce à un direct réalisé à Roissy) que, Bokilo, ce sassouite radical, séjournait à Paris au moment de l’attaque. Inutile de sortir de St-Cyr pour affirmer que, celui qui a tiré les ficelles, ce n’est rien moins que Christel Sassou, délinquant financier récemment mis en examen dans l’affaire des Biens mal acquis.

Lieu du crime

Les faits se sont déroulés au pied de l’immeuble où réside l’activiste Nitou. Le Président des Indignés du 242 n’en est pas à sa première attaque émanent du pouvoir de Brazzaville. Les mains courantes au poste de police de son arrondissement l’attestent. « Une fois, ils sont venus frapper à ma porte. Ma fille avait refusé de leur ouvrir » se souvient Roland Nitou. Les petites frappes ont parfois des drôles de manière de frapper.

L’attentat à la Voiture aux vitres fumées

Ce 18 février 2020, embusqués dans une voiture de type Mercedes garée devant le domicile de Roland Nitou, ont surgi deux individus aux allures interlopes qui se sont automatiquement dirigés vers le militant Nitou qui raccompagnait vers la bouche du métro le compatriote venu lui rendre visite.

Manifestement les passagers de la voiture allemande attendaient Nitou. Expérience ou réflexe d’autodéfense, le sang de Nitou ne fait qu’un tour dès qu’il aperçoit les deux malabars. « Ces gars sont venus pour nous » lancera-t-il à Olivier B. dont la présence chez Nitou se justifiait par un document que ce dernier devait lui remettre. (Il s’agit d’une archive ; une lettre de Sassou demandant au Président Chirac de liquider Pascal Lissouba sous prétexte qu’il ne défendait pas les intérêts de La France au Congo)
« Je l’ai déjà publiée sur ma page » nous précise l’Indigné Nitou.

La suite est digne d’un polar.
Un complice tapis dans la voiture indique à l’attention de ses complices : « éza yé » « c’est lui Nitou. » Le timbre est indoubil.

Commissariat

Roland Lévy Nitou a juste le temps de ramasser ses lunettes tombées à terre après que l’un des voyous le bouscule. Un homme en voiture assiste à la scène. Prenant les jambes à son cou l’opposant congolais fonce en direction du commissariat de police de son quartier. « Fuyez Monsieur ! Ils sont nombreux à vos trousses » lui lance l’homme à la voiture intrigué par la scène dans une ville de Paris sous la paranoïa de l’attaque terroriste.

L’indigné du 242 devra son salut à la fuite et à l’effet dissuasif que produit la vue de l’hôtel de police sur le duo des tueurs.
Olivier B le visiteur sautera, pour sa part, dans le premier bus passant par là, sans demander son reste.

Selon l’activiste parisien, les deux passagers chargés de l’enlever étaient des ressortissants de la RDC. Il les a reconnus à leur accent indoubil.

« Je sais faire la différence entre les parlers kinois et brazzavillois. Et puis, ils avaient le gabarit » précise Nitou à son... corps défendant

L’agent de police qui établit le procès-verbal qualifie les faits de « tentative d’enlèvement. » « Menace de mort réitérée » ; « Séquestration » et « détention arbitraire ».

La police a pris l’affaire au sérieux. Roland est un habitué des plaintes. Les Indignés font chaque fois l’objet d’agression et d’intimidations du Pouvoir de Brazzaville. La dernière en date remonte à la visite de Sassou à Paris où il était venu se recueillir sur les dépouilles de Madame Lékoundzou et d’une nièce. Ce lundi 20 janvier 2020, l’attaque se solda par un arrachage du téléphone portable de Roland Lévy Nitou. Le forfait fut commis par l’inévitable Edgar Bokilo, homme à tout faire du régime infréquentable de Brazzaville. La scène fut filmée. Notre site Congopage.com en parla.

La question est la suivante : que comptaient faire les kidnappeurs de leur victime si l’opération avait réussi ?

Des amateurs

Dieu merci, le commando à la Mercédès était composé de pieds-nickelés ayant trop regardé des films de série B. Rien à avoir avec, par exemple, les agents de La Mossad rompus aux barbouzeries les plus audacieuses.

L’escogriffe répondant au nom de Bokilo Edgar, aussi sot qu’un pot de chambre, espère faire taire l’opposition par des actes terroristes dignes de cartoons. Gageons qu’à la libération du Congo, cette petite frappe fera les frais de la purge. Doté d’un zèle qui agace ses propres maîtres et sa famille biologique, ce cancre s’est taillé une place solide dans la collaboration. On lui prête une curieuse ascendance. On le dit fils naturel de Sassou (Mwana makangou, bâtard).

La Résistance congolaise devra faire face à ses Pierre Laval, ses Pétain. On sait comment les sympathisants de la dictature finissent. L’imminence de la victoire rend encore plus virulent le combat de la libération du Congo. Roland Lévy Nitou ne dit pas autre chose dans la vidéo où il parle de son agression.

Yankee kinois

Quant aux supplétifs de la RDC, il serait méthodologiquement prudent de ne pas les mélanger aux vrais Combattants Inguéta, ceux qui notamment sont en train de se battre pour empêcher le concert de Fally Ipupa à Bercy à Paris.

Non ! Nous ne dirons jamais avec ce fatalisme gaulois ,« Nous sommes tous des Roland Lévy Nitou ni des Ferdinand Mbaou ou des Charly-Hebdo », c’est-à-dire des gibiers à la merci de tueurs à gage. La peur doit changer de camp. Ras les patates de ce terrorisme à la solde d’un régime corrompu jusqu’à la moelle. Qui ne serait pas dégoûté par les pratiques délictuelles d’un Kiki Nguesso ? Les Gilets Jaunes en France se sont indignés pour moins que ça.

Simon Mavoula