KONDE Omer, et BOSUKU Emile, citoyen de la R.D.C., ont eu mission de kidnapper des jeunes congolais réfugiés à Kinshasa pour les présenter en lieu et place des vrais disparus du Beach. Ils ont été arrêtés pendant qu’ils réalisaient le montage du scénério à l’aide d’une caméra VHS. Alerté, le ministère de l’intérieur de la R.D.C. a aussitôt mis en branle ses services spécialisés et le HCR pour mettre la main sur ces criminels.

Dans le traitement de ce dossier qui incrimine les politiciens au pouvoir à Brazzaville, le gouvernement SASSOU-NGUESSO affirme que l’ONU dissimule des informations, car selon eux le HCR refuse de transmettre certains documents relatifs au rapatriement des congolais réfugiés en République Démocratique du Congo. D’après le régime de Mr SASSOU, nombre de ces disparus du Beach, et encore qu’ils sont plus de 1000 non recensés, seraient toujours réfugiés au Congo Démocratique, à en croire Alain Akouala, ministre de la Communication du régime Sassou qui déclare « Ces documents, logiquement devraient être remis aux autorités congolaises depuis les années 1999 pour que cette affaire au clair... ».

A la question de savoir si le gouvernement congolais disposait d’indices prouvant que certaines des personnes déclarées disparues, se trouveraient en vie sur le territoire de la République Démocratique du Congo, affirmations somme toutes trop gratuites, Alain Akouala d’ajouter avec un air dédaigneux : « nous nous réservons le temps de pouvoir les présenter, tranquillement, sereinement, calmement (... ) dans les jours à venir. Mais dans l’intérêt de la vérité dans l’intérêt des victimes, dans l’intérêt des familles de victimes, (textuel), nous voulons aujourd’hui officiellement que le HCR, Amnistie International, la FIDH, et l’OCDH, nous transmettent les listes de ces « fameux disparus (eh ! bien, quel culot !) pour qu’ensemble nous puissions engager ce travail. Il faut savoir que cette opération était faite de façon tripartite. Des familles entières croient que leurs fils seraient disparus et pourtant nous savons que certains d’entre eux et bon nombre sont présents à Kimaza, sont présents à Kinshasa, sont présents à Luozi, sont présents à Mbanza-Ngungu, sont présents à Kimpese » .

Si le ministre Alain Akouala parlait ainsi, c’est parce qu’ils étaient sûrs d’un scénario digne d’un film de type Far West.

Dimanche 30 novembre 2003, donc presque, simultanément aux déclarations fanfaronnes du ministre Akouala, relayées par Rodolphe Adada, une délégation de 4 personnes se déclarant membres d’une ONG de défense des droits de l’homme, dénommée ANADMF et domiciliée à Kinshasa s’est rendue dans le camp de Kimaza, sans autorisation préalable des autorités administratives de Mbanza Ngungu.

Des sources dignes de foi

Selon des sources dignes de foi, l’objectif de cette mission confiée à messieurs KONDE Omer, BOSUKU Emile demeurant, des citoyens de la République Démocratique du Congo, demeurant 42, Avenue Masimbanimba, dans la commune de Kalamu, était de kidnapper des jeunes congolais réfugiés dans ce pays d’accueil pour les présenter en lieu et place de ceux qui sont morts dan le lot des 353 du Beach (en réalité 374) et ils avaient presque réussi leur mission, après avoir partagé des sommes d’argent aux vieilles personnes et aux élèves du camp de Kimaza. I1s ont filmé le camp dans tous ses sens et photographié les jeunes réfugiés avec promesse de les aider auprès des ONG américaines pour leur éventuelle réinstallation aux USA.

C’est ainsi que les jeunes Massamba Alain et Nkounkou Richard se sont rendus en compagnie de ces « militants des droits de l’homme » à Kinshasa , où ils ont été logés dans des hôtels différents chaque jour. Deux autres personnes plus âgées sentant le danger et la supercherie, ont suivi leurs jeunes frères dans la capitale congolaise pour tenir informé Mr Diop Missamouc de cette situation qui sentait la ruse des tenants du pouvoir de Brazzavlle, et remonter la filière.

En effet, sur place, Kinshasa, les dits responsables de l’association de défense des droits de l’homme ont remis de l’argent à Alain Massamba et Alain Nkounkou avec sollicitude en contrepartie d’accepter de se fajre filmer sur caméra VHS, tout en lisant un message pré écrit dont voici la teneur : « Moi X.Y, , que l’on présentait pour mort parmi les 353 disparus, je dis à mes parents que j’avais, réussi à m’enfuir depuis le Beach et revenu en République Démocratique du Congo et que je vis paisiblement dans le camp des réfugiés à Kimaza. Beaucoup d’entre nous avaient également rejoint Kinshasa, Mbanza Ngungu et Luozi. Je demande donc à mes parents de ne plus s’inquiéter de mon sort, car je me porte bien. » Pour cette séance de tournage du film les commandos de M. Sassou avaient donc impose aux jeunes gens de changer d’identité en portant, désormais les noms des personnes disparues au Beacb de Brazzaville.

Tenez ! Pour la circonstance et à titre d’exemple, MASSAMBA Alain (vivant) devenait MBOUKOU Dieudonné (rée1lement mort) et NKOUNKOU Richard (vivant) porterait devant la caméra serait NKOUNKOU Daniel (mort) car il y avait un disparu qui portait ces nom et prénom. Voilà donc la dernière trouvaille des gouvernants du Congo Brazzaville qui fait que les ministres Akouala et Adada aient osé lancer un défi à la communauté internationale en promettant de montrer 25 de nos compatriotes que nous ne reverrons plus jamais.

La gravité des faits

Devant cette situation qui prenait des tournures dramatiques, vu la gravité des faits en leur présence et qui pourraient encore conduire d’autres compatriotes à la mort, Mr Diop MISSAMOUD et ces quatre autres exilés congolais ( il faut donc ajouter DINTE Martin et MIENASOBEKELA François au groupe), ont saisi le ministère de 1’intérieur de la République Démocratique du Congo, lequel a aussitôt mis en branle ses services spécialisés et le HCR pour mettre la main sur ces humanitaires de circonstance en flagrant délit de tournage de ce film ci-dessus mentionné et confisquer le matériel audio-visuel (caméra et cassettes vidéo) utilisées pour l’accomplissement de leur sale besogne.

En ce moment bien que l’enquête continue, Omer Kande, Emile BOSUKLI et quelques uns de leurs acolytes sont en état d’arrestation à Kinshasa pour atteinte à la sûreté de l’Etat. En remontant la piste, les enquêteurs sauront vite les commanditaires qui ont financé cette mission car on avait trouvé sur Emile et Omer d’énormes sommes d’argent en francs CFA.

Narcisse Juste MISSAMOUD-DIOP réfugié congolais en RDC

texte retranscrit comme tel, sans correction.