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Légère baisse du budget 2015

Le projet de loi de finance (PLF) du Congo-Brazzaville de 2015 accuse une décélération. Les arbres ne montent jamais jusqu’au ciel. Le budget du Congo-Brazzaville est fait du même bois. Sassou Nguesso, Gilbert Ondongo, Nicolas Okandzi, le directeur général du budget et assassin du jardinier Bambelo, le PCT et les épigones du « chemin d’avenir » ne devraient pas se laisser aller à l’euphorie ambiante entretenue par des slogans creux du genre « pays émergent à l’horizon 2025 ».

Malheureusement, les décideurs économiques et les législateurs du Congo-Brazzaville se sont laissés emporter par l’illusion de la croissance, exclusivement tirée par la production pétrolière. Reviendront-ils à plus de réalisme eu égard à la situation de la conjoncture économique mondiale ? La Banque mondiale prévoit une croissance du PIB en Afrique de 5,2% entre 2015 et 2016 contre 4,6 en 2014. Le
Congo-Brazzaville table sur une croissance du PIB de 8 % après avoir brandi un taux de croissance du PIB de 10 % en 2012 comme un trophée alors que les institutions de Bretton Woods prévoyaient 7,8 % du PIB.

Accroissement

En l’espace de sept ans, le budget du Congo-Brazzaville a été multiplié par trois ; passant de 1300 milliards de francs CFA en 2007 à 4000 milliards en 2014ramené à 3800 milliards à la suite du collectif budgétaire. Le budget 2008 était de 1671 milliards de francs CFA en augmentation de 294,093 milliards de francs CFA par rapport à 2007. Le budget de l’Etat exercice 2012 avait été arrêté en recettes et en dépenses à la somme de 3.645 milliards 575 millions de francs Cfa, contre 3006 milliards 257 millions de francs Cfa, en 2011, ce budget a connu une augmentation de 21%, (600 milliards en valeur absolue).

Baisse tendancielle

Le budget 2013 avait été arrêté en recettes à la somme de quatre
mille cent dix-sept milliards trois cent quatre-vingt-dix-sept millions (4 117 397 000 000) de francs CFA et en dépenses à la somme de trois mille vingt milliards deux cent un millions (3 020 201 000 000) de francs CFA. Après exécution, le montant définitif des recettes du budget général pour l’année 2013 a été ainsi arrêté à la somme de trois mille trois cent quarante-cinq milliards cinq cent trente-deux millions sept cent soixante-dix-neuf mille (3 345 532 779 448) francs CFA, consacrant un taux de recouvrement de 81,25%. En dépenses, le budget général pour l’année 2013 a été arrêté à la somme de deux mille sept cent dix-sept milliards cent trente-neuf millions six cent soixante mille neuf cent quatorze (2 717 139 660 914) francs CFA, avec un taux d’exécution satisfaisant de 89,97%. L’exécution du budget 2013 avait dégagé un résultat excédentaire de six cent vingt-huit milliards trois cent quatre-vingt-treize
millions cent dix-huit mille cinq cent trente-quatre (628 393 118 534) francs CFA.

Pour l’exercice 2015, le projet de budget du Congo-Brazzaville a été arrêté en recettes à la somme de trois mille six cent trente-neuf milliards huit cent trente-quatre millions (3 639 834 000 000) de francs CFA et en dépenses à la somme de trois mille quatre cent quarante-trois milliards trente millions (3 453 030 000 000) de francs CFA. Ce projet de budget devrait dégager un excédent budgétaire prévisionnel de l’ordre de cent quatre-vingt-six milliards huit cent quatre millions (186 804 000 000) de francs CFA. C’est incontestable. Depuis 2013, il y a une baisse tendancielle du budget du Congo-Brazzaville, selon l’expression de Karl Marx, passant de 4100 milliards de francs CFA en 2013 à 3600 milliards francs CFA en 2015 en glissement annuel. En dépit d’une légère baisse, le budget du Congo-Brazzaville demeure parmi les plus importants des
pays d’Afrique de la zone franc (PAZF).

Beaucoup d’argent, beaucoup de misère

Mais, à quoi sert le budget dans un pays qui manque d’infrastructures : routes, ponts, aéroports, hôpitaux, écoles, universités, collecteurs d’eau etc… Pourquoi les budgets aussi colossaux du Congo-Brazzaville ne s’accompagnent-ils pas d’une amélioration des conditions de vie des populations, d’une réduction du chômage, d’une hausse du pouvoir d’achat, d’une diminution de la pauvreté ? Les riverains de la rivière « La Tsiémé » confrontés à des inondations permanentes faute d’assainissement sont contraints d’abandonner leurs habitations envahies par les eaux. Que fait donc Jean Jacques Bouya, le baron Haussmann du « chemin d’avenir » pour soulager ces populations riveraines de « La Tsiémé » qui ploient sous les eaux ?

Benjamin BILOMBOT BITADYS

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