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Élections

Les journaux congolais analysent le processus électoral

Brazzaville, Congo (PANA) - Les journaux congolais parus
cette semaine à Brazzaville, ont focalisé leurs analyses sur
le processus électoral au Congo.

"Le processus électoral ne devrait pas être un moment de rupture
avec les acquis du dialogue inter-congolais et de la Convention
nationale", écrit l’hebdomadaire catholique La Semaine Africaine,
soulignant que "les tiraillements entre l’opposition et le
pouvoir sur l’organisation des élections tendent à s’envenimer
comme si jamais la Convention n’a servi à rien".

Pour l’hebdomadaire catholique, "au lendemain des drames qui ont
tant déchiré le tissu national, il ne fait pas de doute que la
politique doit se faire sur de nouvelles bases, loin de la haine
et de l’esprit de vengeance, de l’exclusion et de l’esprit de
suffisance".

Dans un éditorial intitulé "le silence coupable de la France",
l’hebdomadaire de Brazzaville, La Rue Meurt, proche de
l’opposition, souligne que "les Congolais savent que la France
appuie les initiatives de réconciliation là ou il y a mésentente
ou guerre fratricide comme au Burundi et en République
démocratique du Congo (RDC)".

Et le journal d’ajouter : "Curieusement, pour le cas du Congo, la
France reste de marbre, se contentant de quelques déclarations
timides de l’Union Européenne", se plaint La Rue Meurt.

"Pourquoi la France ne fait-elle pas entendre sa voix au Congo
comme pour la Côte d’Ivoire, la RDC, le Burundi et le Rwanda, en
agissant en amont et en aval" ?, s’interroge l’éditorialiste du
journal qui fait remarquer que "le Congo entame un processus
électoral sur la base d’un recensement contesté par les partis
d’opposition". Les partis d’opposition ont refusé de siéger dans
les commissions de révision des listes électorales, protestant
contre la sur-représentation du pouvoir dans ces instances.

"On craint que tout ceci ne ramène le pays dans une turbulence",
écrit encore cet hebdomadaire proche de l’opposition qui conclut :
"La France ne devrait pas seulement se contenter d’exploiter
d’énormes richesses du sous sol congolais, mais veiller à la paix
et au bonheur de ses habitants".

L’Observateur, proche de l’opposition, déplore la mise à l’écart
de l’opposition dans le contrôle du processus électoral.

"Constituée en majorité de "déroutés" de l’ancien régime,
l’opposition congolaise est aujourd’hui éparse, émiettée et
affaiblie", écrit encore ce journal, ajoutant que "les forces
d’opposition ont été laminées, s’il ne reste pas encore l’énigme
Ntumi", ex-chef de la rébellion au Congo qui réclamait récemment
un statut militaire.

Les Echos, hebdomadaire proche du pouvoir, révèle pour sa part
que "les anciens dirigeants, à savoir l’ancien président Pascal
Lissouba, l’ancien premier ministre Bernard Kolélas et l’ancien
président de l’Assemblée nationale, André Milongo, ne pourront
pas être candidat à l’élection présidentielle" dont les dates ne
sont pas encore fixées.

"Ces anciens dirigeants sont hors de course pour n’avoir pas
séjourné au Congo 24 mois avant le scrutin", indique Les Echos,
se référant à la nouvelle loi électorale qui vient d’être adoptée
par les membres du Conseil national de transition (CNT, parlement
provisoire).

Brazzaville - 30/11/2001

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