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Le butin azuréen de Sassou et Bongo débusqué

Pas de bol pour Sassou, Bongo et Obiang. Eux qui étaient déjà irrités par les confidences de Robert Bourgi, voilà que Nice-Matin vient de rajouter une couche d’indiscrétion sur les biens mal acquis, un boulet dont ils ont du mal à se défaire.

Au centre de cette attaque en règle : l’infatigable Serge Berrebi, radical créancier du Congo dont le camarade Sassou doit, aujourd’hui, regretter d’avoir croisé la route dans sa tumultueuse carrière de dictateur, a fortiori au moment où des caïds comme Ben Ali, Moubarak, Kadhafi viennent d’apprendre à leurs dépens que voler son peuple "ce n’est pas bon".

Notre site, CONGOPAGE, jeta déjà le pavé dans la mare en décembre 2007 au sujet des immeubles acquis frauduleusement par les clans Sassou et Bongo sur la Côte d’Azur (http://congopage.com/Biens-immeubles-mal-acquis-par). Ce mardi 4 octobre, l’enquête de Jean-François Roubeau (Nice-Matin) est venue apporter l’eau à notre moulin.

Dommage que le quotidien azuréen ait attendu la piqûre de Serge Berrebi pour s’intéresser à une si lourde pièce du dossier dans la dérive kleptomane des dirigeants africains alors qu’il est de notoriété publique que les collines de Cimiez, Rimiez et Mont-Boron ont, depuis belle lurette, été transformées en "un petit Libreville de luxe" (dixit Nice-Matin).

Malgré la récente loquacité de l’intrigant Robert Bourgi, il aura fallu l’opiniâtreté d’un Serge Berrebi pour que le quotidien niçois lève les yeux vers les montagnes de Cimiiez où le duo Sassou-Bongo a investi de faramineuses sommes dans la pierre alors que les populations congolaises et gabonaises croupissent dans la misère. Pire : pendant que ces folles dépenses ont cours, la France ne s’est pas empêchée de remettre sa dette à un pays comme le Congo, producteur de la " bagatelle de 400.000 barils de pétrole par jour". N’est-ce pas là une façon d’encourager le crime ?

Sassou, mauvais payeur

En dépit de cette inimagibale production d’or noir, pensez-vous que le Congo s’est acquitté de ses créances ? C’est mal connaître les us et coutumes économiques cultivés au bord de l’Alima. Figurez-vous que le Congo de Sassou, mauvais payeur, continue de faire marcher l’ancien patron de Socavilou (élevage de vollaille) alors que ce dernier a obtenu un jugement le rétablissant dans ses droits.

Car le Congo de Sassou, comme tous les Etats "voyou", possède sa propre logique en matière d’orthodoxie financière. Ce n’est pas que Sassou ne PEUT pas payer. Non. Sassou ne VEUT pas payer. Nuance de taille ! "Na canaille kaka" comme dit la racaille à Talangaï.

Mauvaises nouvelles pour les pions de la françafrique

Ce qui rassure dans ce panier à crabes que Pierre Péan appelle " affaires africaines", c’est que ça commence à parler. Le papier du quotidien conservateur Nice-Matin n’a rien à envier aux charges menées en général par les ONG comme Sherpa et Transparency International contre nos voleurs africains. Le noir silence dénoncé par François-Xavier Verschave semble de plus en plus brisé. Les nouvelles de L’Elysée à l’attention de ses pions de la françafrique ne sont pas du tout bonnes ; mais vraiment pas du tout.

Que donc Nice-Matin, premier canard d’un département dont la première ville, Nice, est administrée par Christian Estrosi (un pote de plus de trente ans de Nicolas Sarkozy) que donc ce qotidien régional se soit mis à briser le silence sur les biens des tyrans noirs, cela n’a rien de fortuit. Bien au contraire.

Avec la perspective présidentielle de 2012, Sarko est-il en train de lâcher ses gênants potes noirs ?

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