Brazzaville, Congo (PANA) - Le ministre congolais de l’Intérieur, le général Pierre Oba, a déclaré lundi à Brazzaville que le gouvernement pourrait être obligé de repousser la date du référendum constitutionnel, initialement prévu dans la deuxième quinzaine de décembre, à la deuxième quinzaine de janvier 2002.
"Il ne sera pas impossible que nous soyons obligés de repousser l’organisation du référendum constitutionnel à la deuxième quinzaine janvier 2002 en raison de difficultés pour approvisionner tous les bureaux en urnes. Il nous faut atteindre entre 3.400 à 3.500 bureaux dans le pays. Mais les difficultés de communication nous empêchent de faire ce travail dans les délais", a dit M. Oba au cours d’une rencontre avec 12 partis de l’opposition.
Cette proposition a été bien reçue par la plupart des partis ayant pris part à cette rencontre.
"Nous sommes tout à fait d’accord avec la proposition du gouvernement, car la réalité sur le terrain actuellement commande un report pur et simple du référendum constitutionnel. Point n’est donc nécessaire de faire les choses à la hâte pour susciter des conflits", a déclaré Me Ambroise Malonga, président de la Convention des républicains.
Actuellement, des commissions administratives, comprenant des représentants des partis, du gouvernement et de la société civile, examinent les listes électorales publiées dans toutes les circonscriptions du pays.
Seule "l’Opposition plurielle", un groupement de partis dirigé par l’Union panafricaine pour la démocratie et le progrès social (UPADS) de l’ancien président Pascal Lissouba, a refusé de faire partie de ces commissions. Elle réclame la mise en place d’une Commission nationale indépendante des élections "pour garantir la transparence" des différents scrutins prévus en l’an 2002 mais dont le calendrier n’est pas encore connu.
Le projet de constitution qui sera soumis au référendum institue un régime présidentiel avec un président élu pour un mandat de sept ans renouvelable une fois.
