folksonomy...
La mode est à la détribalisation... Chose qui n'est pas aisée car chacun est attaché à s'attacher à un groupe. Plus on essaye de faire croire aux gens que ce qui les détermine in finé, c'est son travail et son porte feuille, plus les gens cherchent à justifier leur méritologie au respect, sur d'autres bases que l'argent.
Tous à vos TAG...
Pendant que la ville se gentrifie (nouvelles classes aisées et moyennes qui s'emparent des villes), des tribus de personnes rejetées du système (qui ne peuvent payer leur tribu à la ville = impôts, car trop pauvres) cherchent à marquer leur territoire... montrer qu'elles existent, qu'elles sont là et "font avec", avec les détritus, avec la boue, avec la misère, même le ventre creux, on cherche à planter, à s'enraciner, à s'implanter là où il y a la vie...
Quelle vie ? La vie sociale, celle où se trouve ses amis, son travail, ou bien le blé, l'argent, la nourriture. Forcément, on pense que là où sont des groupes, il y a la vie. Ce sont forcément des "Eldorado". Avant on pensait que la ville appartient aux riches. Mais aujourd'hui, les campagnes et la brousse aussi. Parallèlement aux villes smart, avec leurs zones d'approvisionnements, se forment de plus en plus de zones de non-droit, des ghettos invisibles, de plus en plus inaudibles. Pour se faire entendre, certains sont prêts à tout. Prendre en otage les enfants d'autrui, ou s'accaparer le produit de valeur d'autrui, cet autrui, celui qui ne veut ni nous voir, ni nous entendre...
Et il y a les autres, ceux qui veulent faire valoir ce qu'ils sont, ce qu'ils ont, et surtout ne pas se le faire détruire, avec ou sans argent. Mais la construction est celle des riches, car elle est accompagnée de pouvoir. Le pouvoir de faire. Le pouvoir de faire, s'accompagne lui-même du pouvoir de dire. Or, ce n'est pas parce qu'on a plus le droit de dire, qu'on doit fermer sa bouche, car c'est par la bouche que la vie entre ou sort.
C'est donc par la faim (la faim justifie les moyens) que les gens parlent, agissent, réagissent. Nous sommes dans la politique du ventre dans toutes les strates de la population. (cf Hunger Game, le film,
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hunger_Games_(film))
Le ventre contient toutes les articulations de la vie ; oui le ventre commande le cerveau indépendamment du système traditionnel qui aurait voulu que ce soit le cerveau qui commande aux muscles. C'est pourquoi, il va falloir montrer ce qu'on a dans les tripes. Tout le système digestif est mis en exergue... Le foie (que je remplace par la foi), la rate (les actes manqués ou les succès), la vésicule biliaire, le gros et le petit intestin... tout un réseau.
Autrefois, on éventrait un animal pour prédire l'avenir dans la Rome antique et ailleurs ; c'est toujours le cas dans des contrées et des groupes sociaux habitués à faire appel aux chamans quand rien ne va plus, quand la situation fait chi... (sensure ; à aplace de censure ; sensure = déchirure des sens).... On peut penser aussi si on veut philosopher au CHI du TAï chi.... et ses KATA... ça c'est pour les athées reconvertis en zenistes.. (faut bien se trouver des amis, des gens qui pensent comme soi)... C'est vraiment la cata ! Cata nionso...
Quand on a mal au ventre, c'est le chaos dans tout le corps, de la tête aux pieds. Il faut donc se trouver une nouvelle source d'approvisionnement, chercher d'autres circuits, reconstruire le monde qui nous a mené là.
Qu'est devenue l'expérience de feu le Pt Houphouet avec Yamoussoukro ? Il a créé une ville nouvelle qui à l'époque était le must nec plus ultra de la modernité où chaque villageois a été délocalisé et relogé dans de coquettes maisonnettes, séparées par des rues qui avaient l'allure de boulevards... résultat ; tous les villageois ont fui car ils étaient trop séparés les uns des autres. Ils n'ont pas vu le reste car c'était encore en chantier ; avant qu'une ville ne prenne vie, quand elle ne s'est pas construite de manière spontanée par grappes successives (colons, exploitants de ressources terrestres = champs, mines, etc..., commerçants, ouvriers, familles, dumbas, et escrocs en tout genre, shérif, justice et tout son staff, et puis la bataille pour être le roi du coin puis le roi de tous), il faut un consensus, un point commun, une identité commune, un rêve d'être ensemble, puis des compromis avec les nouveaux arrivants... même s'il faut aller les chercher ailleurs. (immigrés, raptés, nouveaux nés, etc...), ou en chasser quelques-uns, quitte à inventer des story telling, des histoires de mœurs qui ne passent pas avec la communauté.
Quelle communauté ? qui décide ? Les riches et les forts. ceux qui ont le pouvoir de corrompre et de convaincre ; souvent actuellement c'est l'argent qui décide, enfin ceux qui l'ont confisqué, et l'assentiments de la population avec. Il y a plusieurs manière de s'arroger l'assentiment d'autrui : la première c'est la violence, l'autorité ensuite. Car l'autorité c'est le pouvoir d'être entendu ; et tous les moyens sont bons ; ostracisation d'un bouc émissaire sur qui on rejette la faute d'un problème parfois inventé de toute pièce, ou bien fausse promesse (la promesse relève de manipulations de fantasmes), la légitimité et tous ses pendants (racines, histoire, puissance, etc...), guerre, etc...
Pendant qu'on annonçait aux gens qu'ils avaient des racines communes, une histoire commune, que par le passé l'incompréhension avait mené à la guerre générale, que "la guerre éh, ce n'est pas bon", chacun affûtait sa lance et sa machette en secret... prêt à en découdre avec ces autres là, les "voleurs", les "jaloux", les "kuluna"... même les chanteurs et leurs danseuses désinvoltes qui montrent leur mataku à tout venant...
Bon mais on s'éloigne du sujet là : le sujet c'est la faim et le moyen de planter de quoi se sustenter...
Quelqu'un a t-il une idée de qui va nous donner les moyens de ne pas crever la dalle ? Pour l'instant je vois que de sombres ellipsoïdes crèvent le plafond et l'écran... Les dieux se déchaînent et continuent de semer le chaos... Les dieux de l'argent... le CAC-TUS masqué... Les sociétés d'investissement immobilier.
Qui investirait dans les bidons-ville, township, cités, sans prendre la mesure des déplacements de population, des destitution de propriétés, etc... ? peut-être les écolos ou les radins...
Genre, un jardin potager pour tous (manioc, carottes, mfoumboua, sakasaka, haricots, etc... un peu comme au Tchad où on les appelle "jardins"), bac à élevage de poissons, tiny house mobile pour tous (au cas où il faudrait déménager dans la nuit), etc...
C'est la culture du nomade pour tous les pauvres en recherche de garde manger et de société... Il faudra se déplacer avec sa maison et sa production personnelle... et surtout, ses enfants, sa femme et ses vieux... soit des villes atomiques.