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Le pouvoir

Le ministre Denis Chrystel Sassou-Nguesso va mettre en chantier une loi sur le partenariat public/privé

Denis Chrystel Sassou-Nguesso va mettre en chantier une loi sur le partenariat public/privé

Passage de témoin

Nommé à la tête d’un département ministériel nouvellement créé, à savoir le Ministère de la coopération internationale et de la promotion du partenariat public/privé, Denis Chrystel Sassou-Nguesso a pris officiellement ses fonctions le vendredi 21 mars 2021, à Brazzaville, au terme de la passation de service avec le ministre des affaires étrangères, de la francophonie et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso, qui avait sous sa tutelle le portefeuille de la coopération dans le gouvernement passé.

A cette occasion, il a exprimé son ambition de donner une impulsion encore plus grande à la coopération internationale et d’attirer les investisseurs dans le pays, en mettant bientôt en chantier un projet de loi sur le partenariat public/privé.

Particularisme innovant

Il a fait son entrée au gouvernement, pour la première fois et il entend apporter une touche particulière à la gestion des affaires publiques, par son esprit créatif et sa capacité à faire bouger les choses. Dès l’entame, Denis Chrystel Sassou-Nguesso a donné le rythme qu’il va imprimer à son département ministériel qui a en charge la gestion de deux domaines : la coopération internationale et la promotion du partenariat public/privé.

Concernant la coopération internationale, sa vision est claire. « Je souhaite ardemment que la coopération internationale ne soit plus perçue comme cette relation que nous avons, nous pays du Sud, avec les pays occidentaux où nous avons cette politique de la main tendue, en attendant une forme de libéralité », a-t-il déclaré. Ce faisant, il souhaite « donner une impulsion beaucoup plus grande, en faisant en sorte que la coopération internationale devienne réellement un outil puissant qui contribuera au développement économique et au progrès social de notre pays, afin que la diplomatie économique de notre pays soit une activité qui apporte une réelle valeur ajoutée ».

La mesure des projets

En matière de partenariat entre le secteur public et le secteur privé, Denis Chrystel Sassou-Nguesso est fier de ce qu’il « constitue, aujourd’hui, le meilleur exemple de financement de tout ce qui constitue les ouvrages publics ou les services qui permettent aux différents Etats qui utilisent ce mécanisme, de ne plus être confrontés aux déséquilibres macro-économiques tels que les déficits publics ». Et le Congo compte parmi les pays qui recourent déjà à ce mécanisme. Il s’agit donc de le renforcer. Pour cela, il a déjà des projets à réaliser : doter le Congo d’une loi dans ce domaine pour rendre le pays attractif. « Pour attirer les investisseurs étrangers, nous allons devoir, premièrement, faire voter par le Parlement, la loi sur le partenariat public/privé, puisqu’elle n’existe pas encore dans notre pays », et ensuite « sécuriser les investissements », a-t-il avancé.

Plus concrètement, il entend hisser les P.p.p (Partenariats publics/privés) au niveau de deuxième force de son programme de travail. Par conséquent, son département ministériel va reprendre entre autres, les projets de développement et les services qui relèvent de ce mécanisme de financement comme la gestion des péages, le P.a.p.n (Port autonome de Pointe-Noire), le projet de pont-route-rail entre Brazzaville et Kinshasa, le projet de construction de l’oléoduc de Pointe-Noire à Ouesso, etc. « Il y aura sûrement d’autres projets que nous allons impulser, puisque nous serons en charge de faire cette promotion. Mais, il y a des défis que nous allons devoir relever, j’espère que nous relèverons tous ensemble », a-t-il déclaré.

Préférence nationale

Denis Chrystel Sassou-Nguesso a rassuré que pour réaliser certains projets, son département ministériel va d’abord s’orienter « vers les Congolais qui ont la capacité de pouvoir investir dans le partenariat public-privé. Lorsque les seuils seront élevés », il se tournera, ensuite, vers les investisseurs étrangers. « Il sera question de créer, en premier lieu, une forme de préférence nationale », a-t-il précisé. Autre défi qu’il entend relever, « c’est de rendre beaucoup plus attractif le secteur privé congolais », pour pouvoir mobiliser les capitaux devant servir à financer les projets basés sur le mécanisme des P.p.p.

Urbain NZABANI

Article paru dans Horizon Africain du
27 mai 2021

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