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La Restauration

Présidentielles 2021 au Congo : nous, candidat de la renaissance !

Depuis quelques semaines, les candidats à l’élection présidentielle qui aura lieu au Congo, en mars prochain, s’annoncent. Les Opposants au régime de Sassou se comptent sur les doigts d’une main. On peut compter sur nous.

Cependant, si certains attendent encore l’ouverture officielle des campagnes par le ministère de l’Intérieur pour entamer leurs périples dans le pays, d’autres, en l’occurrence Denis Sassou Nguesso, le candidat naturel du Parti congolais du travail, le parti au pouvoir, a annoncé sa candidature et commencé sa campagne à Dolisie, la troisième ville du pays, profitant d’une visite d’Etat. Le décor et l’ambiance étaient bel et bien ceux d’un meeting de campagne.

Pourtant, aucune interdiction ne lui a été faite ni par le ministère de l’Intérieur qui fixe la date de l’ouverture des campagnes ni par le ministère de la Santé qui applique les mesures barrières et interdit les grands rassemblements pendant cette période de la pandémie de la Covid 19.

A vrai dire, nous ne sommes pas candidat à cette élection ; mais en tant que semeur de mots, de concepts, de maquettes et de plans de développement ainsi que des Projets de Société, nous faisons comme si, nous aussi, sommes candidat à cette élection et révélons notre Programme et Calendrier de Gouvernement en attendant la publication du Projet de Société par la Deuxième Édition de la Conférence Nationale Souveraine.

Notre Calendrier de Gouvernement

Les candidats qui s’hasarderont à faire des propositions des activités ne sont, à notre avis, que des marchands d’illusions. Ils seront confrontés à plusieurs difficultés dont la majeure est la constitution sur laquelle ils prêteront serment et avec laquelle ils travailleront pendant les cinq prochaines années. Il faudra coûte que coûte avoir une Deuxième Édition de la Conférence Nationale Souveraine.

Notre Calendrier de Gouvernement devra donc fixer les dates de deux grands rendez-vous. Il s’agit de la Conférence Nationale Souveraine et de la Conférence Économique du Congo.

Au cours du premier rendez-vous, il sera question d’élaborer le Projet de Société du Congo dans lequel les Congolais définiront, entre autres, la doctrine politique,sociale et économique qu’ils veulent (nous leur proposons le Communautarisme), décideront sur la création de trois nouvelles entités politiques que formeront les trois grandes diasporas d’Afrique, d’Europe et d’Amérique qui devront, désormais, avoir des députés à l’Assemblée Nationale.

Mais,la Conférence Nationale Souveraine réconciliera aussi les Congolais entre eux et avec leur État. L’État existant étant devenu le bourreau de ses propres citoyens.
Comme aussi elle devra élaborer une nouvelle organisation des pouvoirs de l’Etat, définir et classifier les crimes politiques, économiques, de moral et de démocratie entre ceux qui doivent être punis par les tribunaux nationaux ou internationaux et ceux qui doivent être examinés par une Commission Nationale Paix et Réconciliation.
Au cours du deuxième rendez-vous, il sera question de présenter à la Communauté internationale, notamment aux partenaires économiques du Congo, le Projet de Société qui donnera les orientations sur toutes les nouvelles politiques sociales, économiques, sanitaires… et la coopération bilatérale et multilatérale… mais, aussi renégocier les dettes extérieures du Congo.

Notre Programme de Gouvernement

Compte tenu du vide institutionnel qui existe au Congo notre Programme de Gouvernement ne sera rédigé et publié qu’après la Conférence Nationale Souveraine.

Nous voulons dire que le président qui sera élu à l’issue de l’élection présidentielle de mars prochain, aura plus à réorganiser l’Etat qu’à réaliser des grands projets que lui seul décidera. les Congolais devront arrêter cette pratique ou cette façon de conduire le pays. Rien qui n’est prévu par le Projet de Société ne devra être réalisé. Ainsi le Congo n’aura plus à construire des aéroports internationaux qui n’ont que quelque dix passages par an. Comme aussi il n’aura plus besoin des politiciens qui promettent des métros ou des tramways alors que le pays a des problèmes d’électricité.
Les Programmes de Gouvernement présentés aux Congolais par des candidats à l’élection présidentielle, doivent s’inspirer du Projet de Société.

Les grands changements qu’il faudra opérer

Le Pouvoir Exécutif

L’Exécutif congolais devra désormais avoir un Gouvernement de onze membres (nombre de département que compte le Congo), dirigé par un Premier ministre, chef du Gouvernement et président du Conseil des ministres ; et des Conseils Nationaux (de la Décentralisation et de la Gestion du Pétrole et du Bois ; de la Santé et de l’Hygiène publiques ; de la Sécurité et de la Défense ; de l’Emploi et de la Gestion des Ressources humaines ou du Capital humain.
Il ne sera plus question d’avoir des ministères de la Décentralisation, des Hydrocarbures, de la Forêt, de la Santé et de l’Hygiène publique, de la Défense, du Travail et de la Population.

Le Conseil Exécutif, regroupant le chef du gouvernement et les présidents des Conseils Nationaux, sera convoqué en session, deux fois dans l’année, par le président de la République.

Les institutions de la République : la Conférence Nationale Souveraine qui sera l’instance supérieure de la République et sera convoquée tous les 25 ans pour rajeunir la classe politique et faire le bilan de toutes les politiques, sera la seule institution qui aura le pouvoir de modifier ou changer la Constitution ; la Présidence de la République qui aura plus la mission de vendre l’image du pays à l’étranger, l’Assemblée Nationale, la Cour Constitutionnelle, la Cour des Comptes et de Discipline budgétaire, la Haute Cour de Justice, le Conseil Social, Économique et Environnemental et le Médiateur de la République. Pas d’autres machins budgétivores.

Les Moyens d’expression du peuple

La justice et la Presse seront les moyens d’expression et de sauvegarde de la Souveraineté du peuple. Pour ce faire, elles ne feront pas partie de l’Exécutif ; mais seront organisées en Conseils Nationaux.

Ainsi il y aura le Conseil National de la Justice, composé des professionnels du Droit et qui aura en son sein la Justice, la Brigade judiciaire qui accompagnera la Justice dans ses missions, et la Brigade anticorruption qui travaillera avec la Cour des Comptes et de Discipline budgétaire ainsi qu’une Police de la Communauté qui, elle, s’occupera des troubles de voisinage et des petites infractions ; et le Conseil National de l’Information.
Il ne sera donc plus question d’avoir des ministères de la Justice et de l’Information. La séparation des pouvoirs oblige !

Les droits citoyens

Vu les richesses du pays, l’eau et l’électricité dans les ménages, l’éducation, la santé et l’inhumation devront être gratuites. Elles feront partie des droits citoyens et seront les preuves de la solidarité qui est une grande valeur traditionnelle congolaise.

Les partis politiques et les églises

Étant des lieux de formation des citoyens congolais, comme les écoles publiques, les partis politiques qui auront un certain nombre d’élus, et les églises qui mènent des actions sociales ou gèrent des projets de développement, devront bénéficier, chaque année, des subventions de l’Etat.
Nous signalons aussi que les partis politiques qui ont entretenu dans un passé récent ou lointain des milices et qui ont participé aux guerres politiques qui ont eu lieu au Congo, seront interdits d’existence.

Les emblèmes du Nouveau Kongo

Partant du principe chrétien qui veut que l’on ne mette pas le vin nouveau dans des vieilles outres, nous proposons pour le Nouveau Kongo des nouvelles armoiries, un nouveau drapeau et un nouvel hymne en langue nationale pour marquer l’indépendance de la pensée congolaise.

Les immunités et le passeport diplomatique

Dans le Nouveau kongo, le droit de bénéficier d’une dérogation à la loi commune ainsi que celui d’avoir un passeport diplomatique ne seront concédés qu’à quelques personnes physiques.
Le passeport diplomatique ne sera délivré qu’au président de la République et son épouse ainsi qu’aux présidents de toutes les institutions constitutionnelles et les diplomates.
Tous ceux qui les accompagnent dans leurs déplacements : parents, maîtresses, conseillers, fonctionnaires de l’Etat ou membres des institutions constitutionnelles ainsi que les travailleurs des ambassades ne devront avoir que des passeports de service.

Les Forces armées congolaises

Parce que composées entre autres des mercenaires étrangers et ayant fait des guerres contre une partie du peuple congolais, les Forces armées congolaises devront être dissoutes. Une armée républicaine sera créée.
Et, il y aura désormais dans l’Armée congolaise, deux grands services : le service militaire qui accomplira les missions traditionnelles d’une armée républicaine, et le service des Grands Travaux. Elle sera aussi la grande école de formation aux métiers agropastoraux et du génie civil pour les jeunes déscolarisés.

Serge Armand Zanzala, journaliste et écrivain

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