RDC : Joseph Kabila donné vainqueur de l’élection présidentielle

Plus de 500 personnes arrêtées arbitrairement

La Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monuc) a dénoncé mercredi 15 novembre "des arrestations arbitraires" effectuées depuis samedi à Kinshasa. Plus de cinq cents personnes, dont cent dix enfants, ont été interpellées depuis samedi soir dans le centre de la capitale, après des violences qui ont impliqué des policiers, des soldats affectés à la garde de M. Bemba et des jeunes des rues qui manifestaient violemment pour dénoncer des "tricheries" au détriment du vice-président, adversaire du président Joseph Kabila au second tour de la présidentielle du 29 octobre.

Les responsables électoraux ont fait savoir qu’ils soumettraient les résultats aux deux camps, invités à faire éventuellement des observations, avant de les rendre officiellement publics. Ensuite, ils seront communiqués à la Cour suprême, qui sera chargée de les valider officiellement.

CRAINTE DE NOUVELLES VIOLENCES

Joseph Kabila a lancé un appel au calme après le rejet par Jean-Pierre Bemba des résultats partiels de l’élection. Le chef de l’Etat sortant a déclaré que la police et l’armée lui restaient fidèles, laissant entendre que les forces de l’ordre ne tolèreraient pas de nouveaux troubles après les heurts survenus pendant le week-end entre ses partisans et ceux de son adversaire.

"Je dirai à la population de notre pays, à la population congolaise, aux citoyens de ce pays qu’ils doivent continuer à garder le calme en attendant la publication des résultats officiels par la CEI", a-t-il confié à des journalistes étrangers. "Il y a des institutions qui sont en place. En cas de dérapage, il y a la justice, bien sûr. Et il y a des forces de l’ordre qui sont là pour protéger les citoyens, la population et leurs biens, protéger les institutions, protéger la CEI, protéger tout le monde", a-t-il dit.

Le rejet par Jean-Pierre Bemba des résultats provisoires fait craindre une nouvelle explosion de violences. La rue kinoise restait toutefois calme, mercredi. Au lendemain de la publication, en août, des résultats du premier tour, partisans de MM. Kabila et Bemba s’étaient affrontés lors de batailles rangées à l’arme lourde, qui avaient fait une trentaine de morts dans la capitale.

Sources:Reuters