Bush demande à Sassou Nguesso de réconcilier tous les Congolais

"Vous avez parcouru d’importantes étapes vers une réconciliation
nationale et j’ai foi que vous allez continuer ce processus et
l’étendre à tous les Congolais, "sans discrimination" de leur
appartenance ethnique, géographique ou condition politique",
déclare le président Bush dans ce message dont le texte a été
rendu public dimanche par la radio officielle congolaise.

Revenu aux affaires en octobre 1997 après sa victoire militaire
sur son prédécesseur Pascal Lissouba actuellement en exil à
Londres, Sassou Nguesso a dû tendre la main à la rébellion qui
accepta, grâce à une médiation du président Omar Bongo du Gabon,
de signer un accord de paix avec les forces gouvernementales.

Ces accords de paix ont permis la signature, en 2001, d’une
convention de paix dans laquelle les partis politiques renoncent
à recourir aux armes en cas de différends politiques.

Ces accords permirent la mise en route d’un processus électoral
qui a été exécuté sans effusion de sang en l’absence de quelques
leaders de l’opposition en exil, Pascal Lissouba et ses deux
derniers Premiers ministre Bernard Kolelas et le général Jacques
Joachim Yhombi-Opango.

Tout en dénonçant la "mauvaise" organisation des élections, ces
derniers réclament cependant un dialogue "sans exclusive entre
tous les fils du pays".

En juin dernier, le président Burkinabé, Blaise Compaoré, saisi
par Pascal Lissouba, Bernard Kolelas et Jacques Yhombi-Opango
avait envoyé un émissaire auprès du président Denis Sassou
Nguesso à Brazzaville pour proposer ses bons offices. Mais
jusque-là le pouvoir de Brazzaville n’a pas encore réagi à cette
offre de médiation.

Brazzaville fait actuellement face à la rébellion du pasteur
Frederic Bitsangou dans la partie nord-ouest du Pool où ses
miliciens harcèlent les troupes régulières.