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1.000 à 2.000 personnes ont fui les combats dans la région du Pool

BRAZZAVILLE, 6 avr (AFP) - 19h33 - Entre 1.000 et 2.000 personnes qui ont fui les affrontements entre troupes gouvernementales et miliciens ninjas dans la région du Pool (sud du Congo), se sont réfugiées à Kinkala (75 km au sud de Brazzaville), a-t-on appris samedi de source humanitaire.

La plupart de ces déplacés ont fui à pied les zones de Kindamba, Matoumbou, Mayama dans le Pool, où des affrontements ont opposé entre le 3 et le 6 avril les troupes régulières aux miliciens du pasteur Frédérik Bitsangou dit Ntumi, a ajouté la source.

D’autres ont quitté des zones encore épargnées par les combats pour échapper aux exactions des belligérants.

Quelque 200 personnes en provenance de Mayama sont arrivées à pied vendredi à Brazzaville où elles ont été prises en charge par des familles.

Cet exode se poursuivait samedi après-midi et, selon des témoins, des civils marchaient le long de la route entre Kinkala et Brazzaville pour se réfugier dans la capitale.

Médecins Sans Frontière (MSF-France) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont envoyé samedi une équipe mixte à Kinkala pour faire un point sur la situation humanitaire.

Le Pool compte plus de 100.000 habitants.

En 1998-1999, la région du Pool comme d’autres régions du sud-ouest du Congo (Bouenza, Lékoumou et Niari) avaient été le théâtre des combats entre les forces gouvernementales soutenues par des soldats angolais et les miliciens ninjas et cocoyes proches de l’ex-président déchu Pascal Lissouba.

Ces combats qui avaient gagné les quartiers sud de la capitale avaient provoqué l’exode de près de 800.000 personnes qui s’étaient réfugiées dans les forêts du sud, et à Pointe-Noire, deuxième agglomération du Congo, ou en République démocratique du Congo (RDC) voisine.

A la faveur des accords de paix de 1999 entre les belligérants, les Congolais réfugiés en RDC ou dans les forêts du sud avaient regagné Brazzaville, amaigris, fatigués et dénutris.

Pour permettre aux déplacés de reprendre des activités normales dans leurs lieux d’habitation habituelle, le programme alimentaire mondial (PAM) et l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agricultureavaient accordé des aides matérielles diverses.

La reprise des affrontements dans le Pool met en cause ces efforts de réinsertion.

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