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16ème Journée internationale de la liberté de la presse àPointe-Noire

La 16ème Journée internationale de la liberté de la presse (le 3 mai 2006) àPointe-Noire, a été l’occasion pour l’Association des Journalistes et Communicateurs Francophones (AJCF), d’organiser une journée de réflexion, de débats et d‘échanges autour des sujets qui minent la vie des professionnels de l’information et de la communication au Kouilou. Cette journée a été un moment hautement significatif dans la vie de ces derniers. Elle leur a permis de faire un bilan et de projeter l’avenir de leur métier. Celui-ci qui connaît nouvelle forme dite « journalisme alimentaire », ce qui risque de compromettre le métier de la presse si on y prend garde.

Cette forme de journalisme alimentaire dépeinte par les journalistes Hervé Kiminou-Missou et Privat Thiburce au cours de leur communication, a fait ressortir deux formes antagoniques de ce métier. La première défend à tout prix le pouvoir en place et la seconde dite de l’opposition le critique quoi qu’il fasse. Dans cette guéguerre, toutes les règles déontologiques sont bafouées, seuls les intérêts personnels et partisans sont défendus au détriment de l’éthique professionnelle. .

La problématique posée au tour de ce sujet, démontre que les journalistes ne jouissent pas d’une liberté totale dans l’exercice de leur fonction au Congo avec l’injonction du pouvoir politique et économique. Les enjeux dans la problématique de la paix et de la démocratie au Congo, exigeraient de disposer d’une presse libre et indépendante pour que la démocratie s’installe dans le pays. Or nul n’ignore que le droit d’un peuple à s’exprimer, grâce à une presse libre, est une exigence sine qua non de la démocratie. Thomas Winship, ancien rédacteur au journal : "Boston Global" aux Etats -Unis a dit :
"Nulle part au monde, je n’ai rencontré de journaliste sérieux qui ne souhaite jouir de plus de liberté dans son travail, cela fait parti de notre être même".

Pour la Présidente l’association "AJCF" : aussi passionnant, noble, exaltant mais difficile que paraisse cet art, nous convenons avec Albert Londre que "Ce métier n’est ni de faire du tort, ni de faire plaisir mais de porter la plume dans la plaie". Car vu la portée du thème cette journée mondiale : "la corrélation entre la liberté d’expression et l’éradication de la pauvreté", les journalistes sont interpellés
dans leur participation dans la lutte contre la pauvreté.

De son côté, Marcel Mallet du conseil Supérieur de l’Information de la Communication a demandé aux journalistes de respecter la dimension éthique, déontologique et communicationnelle de leur métier afin de résoudre le problème du déficit éducationnel, sanitaire, de formation et d’échanges de perspectives. Car nous avons des responsabilités vis à vis du public, du pouvoir public et de notre métier dans la rigueur éthique. D’où les journalistes doivent se battre pour arracher leur liberté car elle
ne se donne pas mais elle se décrète.

Il faut retenir que le journaliste doit arracher son indépendance vis à vis du pouvoir public. Car s’il est asservi il ne fait pas d’information ce qui pourtant est sa seule raison d’être. Il doit donc lutter pour l’indépendance de son métier et la liberté de la presse qu’il a choisi de servir.

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