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5ème sommet sur les forêts humides à Yaoundé

Yaoundé, 25/05/2004

La 5ème conférence sur les écosystèmes de forêts denses et humides d’Afrique centrale (CEFDHAC) s’est ouverte ce lundi dans la capitale camerounaise Yaoundé, par un appel pour une mobilisation plus accrue de moyens financiers et institutionnels, a constaté la PANA.

Le président sortant de l’organisation, le ministre de l’Environnement, de la Conservation de la nature, des Eaux et Forêts de la République démocratique du Congo, Anselme Enerunga, a dressé un état des lieux plutôt sombre.

"La mobilisation des fonds devant garantir la réalisation des activités du programme d’appui n’a pas été facile, de même que les moyens pour financer les micro projets", a-t-il affirmé.

En outre, a-t-il souligné, "la mise en oeuvre du plan d’action stratégique régional n’est pas encore effective et la redynamisation des groupes de contact reste à faire".

"Je dois attirer l’attention de toutes les parties prenantes que seule l’existence d’un financement durable est susceptible de garantir le bon fonctionnement de la coordination. (...) Et il serait hasardeux, dans les conditions actuelles de nos économies et de plusieurs obligations financières non respectées dans les autres organisations sous-régionales, de nous engager précipitamment dans des scénarii non durables", a martelé M. Enerunga.

Le Cameroun qui assurera pendant deux ans, la prochaine présidence du CEFDHAC, a promis, par l’intermédiaire de son ministre de l’Environnement et des Forêts, Tanyi-Mbianyor Clarkson Oben, de s’"investir plus particulièrement à faire fonctionner la coordination" de l’institution.

Les assises de Yaoundé qui regroupent quelque 400 délégués venant des Etats, d’Organisations non gouvernementales (ONG), du secteur privé et des institutions de recherche, sont placées sous le thème de la gouvernance et du partenariat multi-acteurs, en vue d’une gestion durable des écosystèmes forestiers de la sous- région.

Pendant trois jours, il s’agira notamment, d’approfondir les réflexions liées à la décentralisation, la dévolution, l’imputabilité, l’organisation socioculturelle, les questions de pouvoir ou encore, l’application des lois.

Il sera également question de mettre l’accent sur les initiatives nationales, régionales et sous-régionales existantes, émergentes, et leur contribution pour une synergie cohérente des actions.

Les questions abordées tourneront autour de la gestion des forêts communautaires et des aires protégées transfrontalières, de la décentralisation, ainsi que des stratégies incitatives pouvant garantir la participation des populations locales et autochtones.

Le CEFDHAC regroupe le Burundi, le Cameroun, le Congo, la République démocratique du Congo (RDC), le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République centrafricaine, le Rwanda, Sao Tome et Principe et le Tchad.

Il a été créé en mai 1996 à Brazzaville, au Congo, pour être une plate-forme de concertation et d’échanges d’expériences.

On rappelle que le Bassin du Congo, d’une superficie estimée à 217 millions d’hectares et qui abrite quelque 150 millions d’habitants, est en terme d’importance, le deuxième massif forestier du monde, après l’Amazonie en Amérique centrale.

Source : http://www.angolapress-angop.ao

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