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Mise en place d’un mécanisme de lutte contre le terrorisme dans la sous-région

6E RÉUNION DES CHEFS DE POLICE D’AFRIQUE CENTRALE

Libreville, 25/05/2004

En prélude à la 6e réunion du Comité des chefs de police d’Afrique centrale (CCPAC), qui aura lieu le 26/05/2004, les experts de cette organisation examinent les résultats de la coopération policière dans la sous région.

Une attention particulière sera accordée à la mise en œuvre des recommandations faites l’année dernière, à l’application des accords et à la formation des agents. Objectif : mise en place d’un mécanisme de lutte contre le terrorisme en Afrique centrale.

Libreville abritant la rencontre, il est revenu, hier à l’ouverture des travaux des experts, au chef d’état-major des polices d’investigations judiciaires du Gabon de rappeler la nécessité d’une collaboration entre les polices nationales. Ce d’autant que, estime le colonel-major Joël Assoumou Ndong, les acteurs de la criminalité transfrontalière ont réussi l’intégration avant les forces de sécurité.

"Une situation", a-t-il fait remarquer, "aggravée par la libre circulation des personnes que la Cémac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) a instituée". C’est pourquoi cet officier supérieur a invité chaque expert à prendre une part active aux travaux, lesquels visent à fixer les bases dune coopération plus efficace.

CRIMINALITÉ.

L’importance de la collaboration entre les polices nationales a également été rappelée par le chef du bureau régional de l’OIPC-Interpol, lequel est basé à Abidjan en Côte d’Ivoire. "Aucun Etat, quelle que soit sa puissance, ne peut venir à bout tout seul de ta criminalité", a soutenu M. Bamouni. Pour donner une idée de la difficulté qui attend les forces de sécurité, l’homme a comparé le phénomène à une "hydre d’eau douce, qui a plusieurs têtes qui repoussent chaque fois qu’on en coupe une".

Pour conjurer le mal, M. Bamouni invite les bureaux centraux nationaux d’Interpol à faire fonctionner leurs structures à plein régime. Il n’a pas manque de garantir la contribution du bureau régional, qui met à la disposition de chaque bureau central national une fiche technique d’aide permettant d’améliorer le fonctionnement des services. Il a, par ailleurs, demandé à chaque pays d’appliquer les recommandations des précédentes réunions.

Outre la criminalité transnationale, le CCPAC lutte aussi contre la corruption, le trafic des enfants, celui des drogues et la prostitution. L’organisation a été créée en avril 1997 à Brazzaville au Congo, pour répondre au souhait de POIPC-Interpol de disposer d’une structure de lutte contre la criminalité transfrontalière en Afrique centrale.

Le CCPAC est dirigé par un président dont le mandat est d’un an renouvelable, qui convoque la réunion annuelle. Il se compose de deux sous-comités : l’un chargé d’élaborer les accords et de veiller à leur application, l’autre de la formation des agents et des opérations de police.

L’OIPC-Interpol avec laquelle collabore le CCPAC a été créé en 1914 et regroupe, à l’heure actuelle, 181 pays. Son siège se trouve à Lyon en France.

La présente réunion de la CCPAC prépare le 6e forum des ministres de la Sécurité d’Afrique centrale, qui se tiendra le 27 du mois en cours. L’acte majeur de cette importante rencontre sera la signature de l’accord sur la lutte contre le terrorisme entre les États de la sous-région.

Source : http://www.internetafrica.com/

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