BEYROUTH (AFP) - L’ancien président sénégalais Abdou Diouf a été élu dimanche, au sommet de Beyrouth, au poste de secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), a annoncé le président libanais Emile Lahoud, pays hôte du sommet.
Abdou Diouf était le seul candidat restant en lice après le retrait d’Henri Lopès, ambassadeur du Congo-Brazzaville à Paris, soutenu par plusieurs pays d’Afrique centrale.
Des sources proches des organisateurs avaient indiqué auparavant que M. Diouf avait été élu à l’unanimité par les chefs d’Etat et de gouvernement réunis en sommet depuis vendredi dans la capitale libanaise.
Abdou Diouf succède à la tête de l’OIF qui regroupe 56 Etats et provinces, au diplomate égyptien Boutros Boutros-Ghali qui avait été élu à ce poste au sommet francophone de Hanoi en 1997.
Les pays francophones ont débattu des ces deux candidatures durant toute une partie de la nuit de samedi à dimanche dans le grand hôtel du front de mer de Beyrouth où se tient le sommet.
M. Lopès a indiqué qu’il s’était retiré car les procédures d’appel de candidatures et de nomination de secrétaire général de l’OIF n’étaient pas correctes, selon lui.
Les dirigeants de la communauté francophone sont entrés samedi dans le vif du sujet en débattant à huis clos de la situation au Proche-Orient et en Afrique, mais surtout de la lutte antiterroriste.
Les participants au sommet ont tout d’abord entendu une allocution du président français Jacques Chirac qui les a appelé à mener une lutte "sans merci" contre le terrorisme "dans le respect des droits de l’Homme et des règles de l’Etat de droit". Ils ont ensuite écouté un discours sur la situation au Proche-Orient du président libanais Emile Lahoud, qui, dès le début du sommet vendredi, avait exprimé avec force la condamnation de principe par les pays arabes de toute attaque militaire contre l’Irak et stigmatisé l’attitude d’Israël envers les Palestiniens.
Le sommet doit s’achever dimanche en milieu de journée par l’adoption d’une déclaration finale dite "déclaration de Beyrouth". L’OIF regroupe, depuis l’admission en son sein vendredi de la Slovaquie, 56 pays et provinces représentant environ 600 millions de personnes sur les cinq continents.
