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Action humanitaire de l’UNICEF

Distribution de moustiquaires imprégnées à l’hôpital de Tié-Tié

Le vendredi 7 avril 2006, l’hôpital de Base de Tié-Tié (Pointe-Noire) a servi de cadre au lancement des activités de lutte contre le paludisme et de prévention des maladies infectieuses infantiles dans les départements du Kouilou et de Pointe-Noire.

L’hôpital a reçu en cette date comémorative de la journée mondiale de la santé, une dotation en moustiquaires, kits d’imprégnation et médicaments à base d’arthémeter, pour prévenir les complications du paludisme chez l’enfant de moins de 5 ans et chez la femme enceinte.

Cette cérémonie entre dans le processus de l’aboutissement d’une coopération tripartite entre le gouvernement congolais, le gouvernement japonais et l’UNICEF pour soutenir le pays dans son effort de lutte contre ces maladies qui sont la première cause de morbidité au Congo et qui a été concrétisée, suite à un accord financier, signé le 23 juin 2005 à Brazzaville, par un chèque de près de 2 millions de dollars américains.

Le Maire de cet arrondissement, M. Pierre Bayonne qui a procédé au lancement officiel de ce projet dans le cadre de lutte contre le paludisme dans les deux départements, a pour sa part dit : « A travers ce geste combien louable, d’une portée sociale et spirituelle indéniable, l’UNICEF vient de démontrer sa dimension d’amour du prochain, son combat contre
le paludisme en Afrique et particulièrement au Congo. »

Pour M. Bayonne « Cette journée du 7 avril 2006 qui commémore la journée mondiale de la santé, restera inoubliable dans la vie de toutes les mamans enceintes et celles qui allaitent, qui ont reçu chacune une moustiquaire imprégnée, ce qui permet tant bien que mal de réduire les risques de complications du paludisme chez l’enfant de moins de 5 ans et chez la femme enceinte dans notre ville. »

De son côté la représentante de l’Unicef, Mme Sylvia Luciani, a dit : « C’est l’occasion ici de dire notre joie, qui est grande et légitime, de procéder au lancement effectif des activités de ce projet combien capital pour la vie des enfants et des femmes au Congo. L’UNICEF va, par ce projet, assister ce pays dans l’effort de dotation des formations sanitaires en médicaments, vaccins, matériel médical et équipements de chaîne de froid. Les données statistiques de la direction de la lutte contre la maladie montrent que le paludisme représente au moins 50% des causes d’hospitalisation des enfants et des femmes enceintes auprès desquelles cette maladie provoque 17% de naissances de faible poids sans oublier que cause 32,2% des décès dans les formations sanitaires.

Pour Mme Sylvia Luciani, « ...ce projet donne l’opportunité au ministère de la santé et de la population de traduire dans les faits d’une part la nouvelle politique de traitement du paludisme avec de nouveaux médicaments à base d’arthémeter et d’autre part, d’amorcer passage à l’échelle de la stratégie de la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME). Ainsi 260.000 moustiquaires et kits d’imprégnation sont actuellement acheminés dans les formations sanitaires à travers tout le pays et je suis particulièrement heureuse de procéder à la remise officielle de la première dotation des formations sanitaires de la ville de Pointe-Noire. »

Elle a laissé entendre que l’UNICEF va dans ce même temps soutenir la formation des prestataires de santé à l’utilisation des protocoles de prise en charge intégrée des maladies de l’enfant et à terme, près de 1.000 prescripteurs (médecins, sages-femmes, infirmiers) et autant de relais, issus des associations et confessions religieuses seront formés a-t-elle poursuivi, tout en saisissant cette opportunité pour inviter les médecins chefs des CSS, les infirmiers, les sages-femmes ainsi que les communautés à s’investir activement dans la réalisation de ce projet conformément au thème de la journée mondiale de la santé cette année : « tous ensemble, oeuvrons pour la santé. »

Le Directeur Départemental au Kouilou, M. Norbert Constant Zaba, a reconnu : « Malgré quelques avancées significatives, il y a toujours des problèmes, par exemple la situation épidémiologique n’a pas changé, la mortalité maternelle reste élevée entre 880 et 1100 pour 100.000 naissances vivantes ; des maladies évitables par la vaccination sévissent encore, c’est le cas du tétanos néonatal, de l’ulcère de Burelis, de la bilharziose qui sévit avec un tau de 70 % dans les départements du Kouilou, de la Bouenza et du Niari. ».

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