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Affaire Elf : hospitalisation d’André Tarallo, son avocat "inquiet pour sa vie"

PARIS (AFP) - 29/09/2004 09h26 - L’un des avocats d’André Tarallo, ex-directeur des hydrocarbures d’Elf hospitalisé dimanche à quelques jours de sa comparution en appel dans le dossier sur les détournements au détriment du groupe pétrolier, a indiqué mercredi qu’il était "inquiet" pour la vie de son client.

"C’est très grave. Son état de santé s’est aggravé, c’est inquiétant pour sa vie", a indiqué à l’AFP Me Pierre Bénoliel, confirmant l’information du Parisien selon laquelle André Tarallo a été hospitalisé dimanche en urgence et opéré à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

Agé de 77 ans, souffrant de graves problèmes cardiaques, André Tarallo, condamné à quatre ans de prison à l’issue du premier procès Elf en novembre 2003 mais libéré pour raisons de santé après deux mois de détention, doit comparaître à partir du 6 octobre à Paris pour le procès en appel.

Les expertises médicales ordonnées à l’occasion de sa demande de remise en liberté devant la cour d’appel de Paris concluaient notamment à la nécessité d’une intervention chirurgicale urgente, "sous forme d’une endartériectomie (ablation du revêtement interne de la carotide, NDLR) carotidienne gauche dans un délai aussi bref que possible".

Le médecin expliquait que la condition de Tarallo semblait s’être aggravée depuis son emprisonnement et que la détention était incompatible avec son état de santé.

La cour d’appel, au vu de ce premier rapport, avait demandé le 18 décembre 2003 aux experts de préciser pourquoi la détention serait impossible, de constater une éventuelle aggravation de l’état du malade et de dire si "l’opération ne serait pas réalisable en milieu hospitalier carcéral".

Le nouveau rapport déposé le 31 décembre confirmait le risque d’une attaque cérébrale imminente dû à l’obstruction d’une artère carotide, constatait l’aggravation, insistait sur l’impossibilité du maintien en détention et sur "l’opération urgente qui ne peut être effectuée en milieu carcéral".

Reconnu coupable à l’issue du procès Elf de recel d’abus de biens sociaux à hauteur de 300 millions de francs (45,73 million d’euros), l’ancien directeur Afrique et des hydrocarbures du groupe pétrolier n’a cessé d’affirmer qu’il gérait une "caisse noire" pour le chef d’Etat gabonais Omar Bongo.

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