Une fois en "sécurité" auprès de ses ancêtres, en terre africaine, la langue de l’ex président haïtien s’est déliée. Il accuse les Etats-Unis de l’avoir contraint de quitter le pouvoir de force. Il parle d’un véritable coup d’Etat perpétré par le Pentagone, qui selon Aristide aurait prétexté un bain de sang s’il restait au pouvoir.
Comme on pouvait s’y attendre, le Pentagone a aussitôt démenti la nouvelle. "C’est absolument n’importe quoi" a dit McClellan, porte-parole de la Maison-Blanche. Il serait "sidéré que cela soit le cas" a ajouté Donald Rumsfeld. Scénario que Colin Powell qualifie d’"absurde" ...
L’arrivée des soldats américains et français, plus de 300 militaires, a mis la population dans un climat de liesse générale.
Les insurgée sont aussi arrivés, triomphalement, hier à Port-au-prince. Fortement armés, ils brandissaient des drapeaux du pays, d’après un journaliste de l’AFP. De la bouche de leur chef Guy Philippe, ils demandent l’amnistie générale. Mais le Président par intérim, Boniface Alexandre, ne l’entend pas de cette oreille. Il a déclaré aux journalistes qu’une chose est d’avoir demandé le départ de l’ex-président, autre chose est d’avoir profité de cette situation pour commettre des actes répréhensibles. Conclusion, pas d’impunité au programme.
(Sources ATS / AFP / Reuters).
Blanchard Alice
