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Au moins deux tués dans une attaque attribuée aux Ninjas

BRAZZAVILLE, 2 av (AFP) - 20h00 - Au mois deux personnes ont été tuées et 12 blessées mardi lorsqu’un groupe de miliciens Ninjas a ouvert le feu sur un train assurant la liaison entre le port de Pointe-Noire (sud-ouest) et Brazzaville, a-t-on appris de source policière.
Un enfant d’environ quatre ans et une femme figurent parmi les victimes et deux corps - qui pourraient être ceux d’autres victimes des miliciens - ont été trouvés à la gare de Kingoyi, désertée par ses employés.

L’attaque a eu lieu entre les gares ferroviaires Kinkembo et Kingoyi dans la région du Pool, à plus de 150 km de Brazzaville, a ajouté la même source. Le train qui transportait des passagers est arrivé mardi après midi à la gare centrale de la capitale avec des blessés dont certains dans un état grave.

Les causes et les circonstances de l’attaque contre le train ainsi que celles de la mort de deux autres personnes à Kingoyi ne sont pas encore connues et une enquête de police a été ouverte pour les déterminer.

Selon la même source policière, les Ninjas avaient attaqué avant l’arrivée du train à Kinkembo un détachement de l’armée qui se trouvait sur place.

"Les forces de sécurité chargées de convoyer le train ont riposté à l’attaque contre le convoi ferroviaire ce qui a évité d’avoir plus de victimes", a dit la source policière.

Le trafic ferroviaire entre Pointe-Noire et Brazzaville a été provisoirement suspendu.

C’est la première fois depuis le début en janvier du processus électoral au Congo qu’une attaque de cette envergure est menée dans la région du Pool par des Ninjas dirigés par le révérend pasteur Frédéric Bitsangou "alias Ntumi".

Le Haut commissaire à la réinsertion des anciens miliciens, le colonel Michel Ngakala a condamné cette attaque.

"C’est du terrorisme que le peuple congolais ne peut que condamner au moment où grâce à la paix, notre pays a entamé le processus électoral", a dit le colonel Ngakala interrogé par l’AFP.

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