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Boulevard énergétique

Barrage hydroélectrique d’IMBOULOU ou la fin des problèmes d’électricité au Congo

Source : Congo site

A travers un article des plus techniques et indigestes, Congosite nous donne quelques éclaircissements sur la construction du barrage d’Imboulou. Nous aurions aimé un peu plus de vulgarisation dans la rédaction de la première partie de cet article auquel nous ne comprenons pas grand chose. Nous faisons donc appel à nos lecteurs pour nous traduire ce "sabir technique" en un texte compréhensible par tous.

Le site d’Imboulou est situé sur la rivière Léfini, affluent du fleuve Congo, à 14 kilomètres de la rivière Léfini et le fleuve Congo, et à 215 kilomètres de Brazzaville.

Ce site offre les avantages principaux suivants : les niveaux de la retenue normale, de la crue du projet et de la crue de vérification sont tous à la cote 308,5 mètres ; le niveau minimal d’exploitation est à la cote 308,2 mètres ; la capacité de la retenue est d’un milliard de mètres cubes d’eau ; la capacité de régulation est de 15 millions de mètres cubes d’eau.

La disposition des ouvrages du barrage se présente comme suit, de la gauche à la droite : la digue rive gauche, l’évacuateur de crue avec trois pertuis, l’usine, la digue rive droite, le poste de couplage et la cité d’exploitation située sur la rive gauche.

La hauteur maximale du barrage est de 30,5 mètres ; les longueurs des digues gauche et droite sont respectivement de 131, 28 et 286 mètres ; la largeur du barrage à la crête est de 7 mètres ; la crête est à la cote 311,50 mètres ; l’évacuateur de crue est constitué de trois pertuis dont deux de fond sur les ailes et un de surface situé au centre ; la dimension de chaque pertuis de fond est de 7 x 7 mètres ; la dimension du pertuis de surface est de 10 x 6,8 mètres ; les vannes de service sont de type segment, en acier, et commandées par un treuil hydraulique ; la vanne de révision est de type wagon en acier et sa manutention se fait à l’aide d’un portique situé à l’entrée de l’usine.

La hauteur de chute moyenne du projet est de 15,4 mètres ; le débit équipé est de 900 mètres cubes par seconde ; la puissance installée est de 4 x 30 mégawatts ; la productibilité moyenne annuelle de la centrale est de 687 millions de kilowattheures ; le bâtiment principal de la centrale est situé dans l’axe de la rivière, entre les deux digues de la retenue. Sa superficie est de 2328,7m2 ; il abrite quatre groupes turbine alternateur de 30 MW chacun ; le bâtiment annexe de l’usine, dit bâtiment de service, comprend un rez-de-chaussée et deux étages ; la salle de commande se trouve dans la partie centrale du deuxième étage ; le schéma unifilaire choisi est un bloc groupe transformateur, c’est-à-dire chaque alternateur est relié à un transformateur ; le niveau de tension de la ligne est de 220 KV ; il est prévu trois départs de lignes haute tension, dont un vers le poste de réparation de Ngo, pour l’alimentation de la ville de Brazzaville d’une part, et au nord Congo d’autre part, les deux autres en constituent la réserve ; un ordinateur pilotera automatiquement l’ensemble du processus de commandes de machines ; l’exécution des travaux de la centrale se fera par étapes séparées en adoptant la méthode de dérivation. Tous les travaux principaux seront mécanisés.

La République du Congo ne dispose actuellement que de deux centrales hydroélectriques : la centrale hydroélectrique du Djoué (Brazzaville), d’une puissance de 15 mégawatts, construite en 1951, et la centrale hydroélectrique de Moukoukoulou (Bouenza), d’une puissance de 74 mégawatts, construite en 1978. A cela, il faut ajouter la centrale à gaz de Pointe-Noire (Djeno), d’une puissance de 22 mégawatts, construite en 2002. Soit au total, une puissance installée de 111 mégawatts pour l’ensemble du territoire.

Ainsi, la construction du barrage hydroélectrique d’Imboulou viendra-t-il combler le déficit énergétique criard constaté sur l’ensemble de la République du Congo.

Le montant global du projet est de 280 millions de dollars US aux conditions de paiement d’un acompte par l’Etat congolais de 15% du marché, soit 42 millions de dollars sous forme de crédit fournisseur octroyé par l’entrepreneur pour un taux d’intérêt de 0,20%. La durée de remboursement du crédit est de 15 ans, pour un délai de grâce de cinq ans.

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