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Colin Powell is down

Colin Powell serait et désabusé face aux conflits au sein de l’administration Bush. Les faucons de l’administration font tout pour isoler Powell. En particulier sur le dossier Irakien.

Selon un magazine américain qui cite à l’appui plusieurs de ses amis et très proches collaborateurs, "GQ" (Gentlemen’s Quarterly), serait découragé, isolé et prêt à jeter l’éponge.

Powell est donc visible sur toutes les émissions américaines et tente de contrer cette image d’homme solitaire au sein de l’administration du président texan.

Cette longue enquête, disponible sur le site web de la revue de mode et de charme us.gq.com, doit sortir sous un titre ravageur : "Victime de guerre. Powell veut sortir".

Avant même d’être dans les kiosques, l’article alimente la polémique sur l’attitude de M. Powell, chez qui certains voient un pragmatique dont les avis auraient pu éviter bien des déboires au président George W. Bush, tandis que d’autres estiment qu’il est surtout soucieux de se démarquer d’une administration controversée afin de préserver son image personnelle.

Le chef de cabinet de M. Powell, Larry Wilkerson, interrogé par GQ pour savoir si le secrétaire d’Etat souhaiterait rester pour un second mandat si M. Bush est réélu, fait cette réponse : "il est fatigué. Mentalement et physiquement".

"Si le président lui demande de rester (...) il pourrait le faire pour une période de transition, mais je ne pense pas qu’il veuille faire à nouveau quatre ans", poursuit M. Wilkerson.

D’autres proches de M. Powell le décrivent comme accablé par le fiasco de sa prestation à l’Onu l’an dernier sur les armes de destruction massives irakiennes, dont aucune n’a été trouvée depuis.

Cette présentation basée sur des informations de la CIA, sur laquelle M. Powell a engagé sa crédibilité personnelle, est pour lui "une source de grand désarroi", a déclaré à GQ le "numéro deux" du département d’Etat, Richard Armitage.

Un ami de longue date au National War College, Harlan Ullman, affirme quant à lui que "cette administration est, par bien des aspects, la plus idéologique de toutes celles pour lesquelles Powell a travaillé (.) Je pense que Powell est par nature mal à l’aise avec les visions grandioses" des néo-conservateurs qui peuplent le gouvernement.

Le porte-parole du Département d’Etat Richard Boucher n’a pas contesté mardi les citations mentionnées dans cet article, mais a démenti que M. Powell soit aigri et déterminé à partir après l’élection présidentielle de novembre.

M. Powell "a dit très clairement lui même qu’il a un bilan positif, qu’il est très fier des succès de cette administration, qu’il est à l’aise avec le choix qui a été fait de partir en guerre et qu’il est satisfait de servir le président", a déclaré M. Boucher.

Interrogé sur sa présence au côté de M. Bush s’il est réélu, M. Boucher s’est borné à répondre que M. Powell suivrait ce que le président lui demanderait.

M. Powell a, ces derniers mois, multiplié les déclarations pour faire entendre sa différence, laissant entendre qu’il n’aurait peut-être pas recommandé d’aller en guerre s’il avait su qu’il n’y avait pas d’armes interdites en Irak, ou fustigeant la CIA pour lui avoir fait dire sans preuves solides que Saddam Hussein possédait des laboratoires mobiles pour mettre au point des armes bactériologiques.

Un récent livre à succès du célèbre journaliste Bob Woodward, "Plan of Attack", a également présenté M. Powell comme un sage mettant en garde M. Bush contre les risques d’envahir l’Irak.

Plusieurs éditorialistes de la presse américaine ont toutefois accablé ces dernières semaines M. Powell pour ces états d’âme révélés tardivement et souvent de manière indirecte, l’accusant de vouloir jouer sur deux tableaux : celui du critique avisé et celui du bon soldat fidèle à son président.

Certains commentateurs américains ont estimé que si M. Powell avait autant de réserves sur l’administration à laquelle il appartient, il aurait dû, ou devrait, démissionner.

Avec AFP


Par : niaou

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