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Congo pessimisme

Quelle soit officiellement démarrée ou pas, la campagne pour l’élection présidentielle bat son plein. Depuis déjà longtemps, le RMP est en chasse abusant de prérogatives qu’il n’a pas Il diffuse sur les télévisions congolaises son ridicule (mais pas mal fait) clip de campagne dans lequel [audacieuse mais lourdingue allégorie] un éléphant fait du trampoline.
Le plus curieux c’est que ce clip est généralement suivi d’un second dans lequel une dame, bien sous tous rapports explique aux candidats l’interdiction qui leur est faite d’entrer en campagne avant le coup du starter.

Seul consensus dans cette course au pouvoir : le Congo doit changer. Tous les candidats et toutes les formations le disent, même le sacro saint RMP qui bien entendu prétend, comme ses satellites non alignés (Club 2002 et autres), que le changement ne peut venir que de Sassou qui a pourtant démontré les douze dernières années durant que le seul changement qu’il connaisse c’est la continuité et qu’il n’est pas à même de résoudre un quelconque des problèmes du pays. [1]
Pourtant, de tous bords, les ténors de la politique congolaise se rallient à celui qui ne peut pas perdre les élections puisqu’il se donnera, quoi qu’il arrive, les moyens de conserver la présidence [2]. Mieux vaut donc tenter de s’asseoir du côté d’où peuvent venir les dividendes et les fauteuils rembourrés.

Durant ce temps la rue n’a jamais été aussi déçue, elle semble toujours aussi résignée, mais elle ne veut plus cautionner par les urnes ce qu’on lui impose par la force. Pour comprendre cela, il suffit de parler à ceux qui viennent de travailler à la révision des listes électorales. Ils sont, eux, déçus par le très faible taux des inscriptions qu’ils ont pu constater. Les congolais ne vont donc même pas s’abstenir, ils ne seront pas inscrits et par voie de conséquence ils ne seront comptabilisés nulle part, abandonnant le pouvoir sans combattre à celui qui le prendra sans coup férir.

Oui, tout est en place pour que rien ne change quand il faudrait que tout change. Nous aurons du Sassou sept années supplémentaires quand nous avons essentiellement besoin de pensée nouvelle, d’hommes neufs nantis d’une vision constructive et généreuse du futur de la Nation congolaise.
Qui demanderez-vous ?
Nous n’en savons rien, parce que personne ne se dresse avec un programme, des engagements, des solutions… Alors Sassou pour sept ans encore, et pas le droit de nous en plaindre, nous n’aurons RIEN fait pour essayer, avec un autre, de vivre autrement.

Nous avons et aurons le président que nous méritons et le Congo continuera à voyager en queue de peloton.

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