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Crash de Mbota, des précisions

Un mono moteur de marque américaine appartenant à la Société Denizot Travaux Aériens, immatriculé F-GGBK, et piloté par M. Bechsin Omar de nationalité française, a fini sa course le vendredi 22 septembre 2006, dans une parcelle habitée à Mbota Carlos, un quartier du quatrième arrondissement « Loandjili » de Pointe-Noire, sans causer de victimes ni de dégâts importants. Le Pilote, est sorti de sa carlingue souffrant d’une simple contusion due au choc brutal de l’atterrissage forcé. Cet accident suscite beaucoup d’interrogations chez les habitants de la ville océane en raison l’emplacement de l’Aéroport Agostino Neto de Pointe-Noire, située dans la ville même, ainsi de la fiabilité et de la qualité des avions qui survolent leur ciel.

Selon les témoins, cet appareil qui se rendait à Nkayi pour aller épandre les herbicides sur les plantations de cannes à sucre, est tombé dans la parcelle de Mme Patricia Sialembo qui se trouvait sur place, tout en percutant un mur séparant deux parcelles et en écrasant une cuisine en planches. Heureusement aucune victime n’est à déplorer bien qu’une dame ait reçu sa cuisine sur la tête. On frémit à l’idée que cet accident aurait pu se transformer en catastrophe si le carburant qui s’écoulait des réservoirs avait pris feu.

Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes réelles de ce crash, panne moteur ou mauvaise qualité du kérosène. Les premiers éléments recueillis, indiqueraient qu’un problème technique se serait produit en plein vol, après un décollage normal. Le pilote aurait remarqué une baisse de puissance du moteur qui se serait arrêté et l’avion n’étant plus tracté aurait alors commencé sa descente. N’eut été la dextérité du pilote qui est parvenu à poser son appareil sur une zone peu peuplée on aurait certainement eu des victimes à dénombrer.

M. Bechsin, a déclaré qu’après son décollage de l’aéroport de Pointe-Noire, il avait senti une perte de puissance. Il a averti la tour de contrôle qu’il faisait demi tour, mais ce faisant l’avion a perdu trop d’altitude le forçant à un atterrissage de fortune.

Poursuivant, il a ajouté qu’il a eu le temps de quitter l’appareil et de couper les circuits, en raison du risque d’étincelles pouvant enflammer le carburant, d’autant que de nombreux badeaux accourraient sur les lieux du crash. Dieu merci il n’y avait ni mort ni blessé.

Il nous a informés que son appareil a subi une révision générale du 13 au 14 de ce mois avant son départ pour le Congo. Il a convoyé l’appareil depuis Dakar au Sénégal à bord, ce qui prouve à suffisance que son appareil était en parfait état sans avant son crash. Quant au reste c’est à l’enquête de le préciser, a-t-il a jouté.

Il sied de rappeler que la Société Denizot Travaux Aériens est en contrat avec la SARIS CONGO , dans le cadre de la pulvérisation des herbicides sur les plantations de canne à sucre. C’est dans ce cadre que cette société, a mis deux appareils et deux pilotes à disposition.

De leur côté les autorités militaires et civiles ont été mobilisées ainsi que les sapeurs pompiers de l’aéroport pour une éventuelle intervention, en cas d’un incendie. L’ANAC quant à elle n’a pas souhaité s’exprimer.

Le Congo manque de centre de contrôle et de supervision des appareils qui doivent donc être contrôlés à l’étranger.

Nous rappelons que l’Aéroport se situe en plein milieu de quartiers à très forte densité de population. Ce crash repose le problème de sa délocalisation, même si les autorités refusent de le reconnaître. Un jour un avion peut causer une grande catastrophe dans la ville.

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