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De la défense des artistes congolais et de leurs oeuvres

On ne peut avoir oublié les accusations portées contre le Bureau Congolais des Droits d’Auteur par le regretté Rapha Boundzeki. Un nouveau témoignage vient montrer la duplicité qui anime certains membres de cette institution.

Ya Sanza : Voudrais-tu te présenter ?
DJ Willy 100 : Oui, bonjour, moi c’est DJ Willy 100. J’ai fait le CD « Téléguidé », un cd décallé/coupé Congolais.

YS : Raconte nous ta petite histoire.
DJ W. 100 : Il m’est arrivé une histoire simple :
J’étais chez moi un après midi, monsieur Evariste Tchignoumba de la DRTV m’appelle pour me dire qu’il a vu mon CD en vente. Je lui réponds que ce n’est pas possible puisqu’il n’est pas terminé et que je suis encore en studio.
Evariste me rejoint, m’affirme que le CD est bien en vente au grand marché et nous décidons d’aller voir par nous même. Monsieur Régis de l’Hôtel nous accompagne, c’est lui qui a prévenu Evariste de la vente de l’album.
Nous retrouvons le vendeur. J’appelle deux amis de la police justicière [sic] Tchoutchou Dabira et Okimi. Le vendeur pris de peur dit qu’il a acheté ça dans un dépôt. On embarque le monsieur jusqu’au dépôt et là on arrête une femme qui vendait les CD. La femme nous conduit dans un autre dépôt où elle-même avait acquis la marchandise. Nous trouvons là un monsieur, David, qui nous dit qu’il a un chef du nom de Ralph. Nous prenons les deux que nous allions emmener au commissariat central, mais en route, les policiers disent : « Allons plutôt nous asseoir dans un endroit tranquille pour discuter. C’est comme ça qu’on s’est retrouvés chez moi.
Les mecs tenrtent de nous corrompre, ils nous proposent de l’argent pour nous dédommager et pendant que l’on discutej’ai la surprise de voir arriver un monsieur du BCDA. Bizzare non que ce monsieur soit précisément arrivé à ce moment là à Loandjili à l’endroit où je vis… Il demande ce qui se passe, je lui explique, et lui me conseille de prendre l’argent. Les mecs nous proposaient deux millions.
Nous avons fini par accepter car il fallait quand même que nous récupérions quelque chose. Mais suite à cette histoire, je suis convaincu que le BCDA bosse avec ces pirates là.

YS : Te rends-tu compte que si on t’a proposé 2 millions, la somme qui était alors en jeu était beaucoup plus importante ?.
DJ W. 100 :J’en suis conscient, d’ailleurs dans la discussion nous avions de notre côté mis la barre à 5 millions. Mais les mecs avaient deux millions sur eux. Nous avons fini par les prendre.

YS : Mon frère, en acceptant des arrangements à la con dans ce genre là, tu fais le jeu des pirates, tu ne fais que les encourager à continuer.
DJ W. 100 :Exactement, mais je suis arrivé à un point où je me dis que seul je ne peux rien faire.
Quand autour d’eux je vois le BCDA, je vois je les vois eux ,e me dis, moi tout seul je vais faire quoi. Je ne vous le cache pas, après la tractation des deux millions je suis quand même allé au commissariat de police, là j’ai vu un colonel de la police justicière[re-sic]. Il a mandaté deux éléments pour aller qu’on aille ensemble au BCDA pour les ramener dans son bureau avec les pirates.
Quand nous sommes arrivés au BCDA, les éléments de la police ont discuté avec le chef du BCDA, ils ont passé des coups de téléphone et finalement, les policiers m’ont dit « Laisse tomber, on repart… ». De retour au commissariat le chef m’a demandé de rester calme et qu’ils géraient l’histoire, qu’ils me tiendraient au courant.
_ Ca fait bientôt un an et demi et je n’ai plus jamais eu de nouvelles.

YS : Merci c’est une histoire édifiante.
DJ W. 100 :Vraiment…

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