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Des grevistes perturbent les cours dans les écoles privées de Brazzaville Nord

La vague est partie de Talangai. Elle s’est arrêtée à Ouénzé. En guise de précaution, les écoles du centre de Brazzaville - Poto Poto et Moungali - avec le secours des forces de l’ordre public, ont remis leurs pensionnaires à la disposition de leurs tuteurs.

Tout s’est passé dans la matinée du 27 octobre 2005. Des bandes de garçons se réclamant être des élèves régulièrement inscrits dans les écoles publiques auraient perturbé la poursuite normale des cours dans les écoles privées. Elles seraient incitées à l’acte par certains enseignants de l’Etat, dans le but de généraliser l’arrêt des cours dans toutes les écoles de Brazzaville. D’autres avis estiment qu’en agissant ainsi, les enfants des parents pauvres mettraient une pression sur le gouvernement et les privilégiés du pouvoir de Brazzaville dont les enfants sont inscrits dans les écoles privées afin de vite régulariser les conditions posées par le collège des syndicats de l’enseignement.

Le collège syndical des enseignants du Congo a lancé une grève depuis le 3 octobre dernier. Il est constitué de huit syndicats : Fenatrec, Sec, Synep, Sypane, Synepro, Syneer, Fone, et Cevp. Par son porte-parole, M. Norbert Ampa, ce collège a réfuté l’allégation selon laquelle les perturbations dans les écoles privées seraient leur initiative. Il a souligné que toutes les décisions du collège syndical sont prises en assemblée générale. Celle-ci s’est réunie pour la dernière fois le 18 octobre et avait établi un communiqué final, lequel avait rendu publiques toutes les décisions qui ont été prises ce jour même. Et d’ajouter qu’une telle action serait néfaste et peine de préjudice à la suite des pourparlers que le collège a eu avec la commission pour l’enseignement de l’assemblée nationale ce 25 octobre et les discussions engagées depuis avec le cabinet du président de la République.

Suite à ces troubles, les représentants de sept syndicats qui composent le collège des enseignants du Congo avaient été arrêtés par les forces de l’ordre pour motif de perturbation à l’ordre public et incarcérés dans des lieux inconnus de leurs parents.

Dans la soirée du même jour, le gouvernement a publié un communiqué, dans le quel, en rapport avec le mouvement de grève enclenché par les enseignants et les différentes négociations en cours, il était ressorti que plusieurs concessions avaient été faites par le gouvernement en faveur des professionnels de l’école, entre autres l’amélioration du niveau des primes allouées lors des examens scolaires à compter de l’année 2005-2006 et le payement des arriérés des bourses des vacataires et volontaires à l’éducation.

Le 28 octobre, le Syndicat des enseignants libres du Congo, sortis de l’ENI et de l’ENBA a annoncé sa décision de suspendre la grève qu’il avait déclenchée en septembre dernier, indépendamment du collège syndical de l’enseignement. Il a affirmé sur les 1350 dossiers d’intégration à la fonction publique de ses adhérents, plus de 1200 ont déjà été approuvés par le gouvernement.

Le collège syndical de l’enseignement a décliné toute sa responsabilité, dans un communiqué publié ce 28 octobre, suite au désordre orchestré dans les écoles privées de Brazzaville. Il met en garde toute personne morale ou physique qui tenterait de nuire aux attentes des enseignants par la récupération politique de ce mouvement.

Le collège a précisé que la grève a été décrétée en assemblée générale et ne pourrait être levée qu’en assemblée générale.

Dans la soirée de ce 28 octobre, il était annoncé à travers les medias la libération des responsables syndicaux, suite à l’intervention personnelle du président de la République, M. Sassou Nguesso.

Ce 29 octobre, le collège intersyndical de l’université Marien Ngouabi, en analysant la situation nationale consécutive à la grève lancée par les enseignants de l’école primaire et secondaire, a déploré la persistance de cette grève. Il a révélé que le système éducatif est un et indivisible et a exhorté les pouvoirs publics à porter dans les meilleurs délais des réponses à la mesure de l’attente des enseignants.

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