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Deux sociétés malaysiennes accusées de surexploiter le bois au Congo

BRAZZAVILLE, 6 juin (AFP) - 10h33 - Des élus locaux du département du Niari (sud-ouest) accusent deux sociétés forestières malaysiennes de surexploiter le bois en violation des lois et règlements du Congo, a-t-on appris vendredi de source proche du conseil départemental.
"Les conseillers départementaux ont constaté avec amertume que les sociétés Taman industries et Man Fai Tai exploitaient librement le bois sans tenir compte du cahier des charges", indique un communiqué publié au terme d’une session budgétaire à Dolisie, chef-lieu du Niari à plus de 400 km de Brazzaville.

"Les conseillers déplorent le rythme actuel de cette exploitation forestière effrénée qui, si l’on n’y prend garde pourrait exposer le Niari à la désertification", ajoute le communiqué.

Interrogé par l’AFP, le ministre congolais de l’économie forestière Henri Djombo a démenti catégoriquement qu’il y ait surexploitation, mettant en cause des sociétés concurrentes des Malaysiens.

Pour faire la lumière sur les conditions de l’exploitation du bois dans leur département, les conseillers du Niari ont mis en place une commission d’enquête.

Le bois est la deuxième ressource d’exportation du Congo après le pétrole. En 2002, la production de bois a été de plus de 800.000 m3. Les essences les plus exploitées sont l’okoumé, le limba, le siroko, l’afomosia et l’acajou.

L’exploitation est assurée par des sociétés privées après le retrait définitif de l’Etat, dans les départements du nord qui produisent 2/3 de grumes et dans le massif du Chaillu (sud-ouest) qui représente le tiers de cette production.

Le code forestier congolais fait obligation à toutes les sociétés forestières de réaliser de nouveaux aménagements forestiers en même temps que l’exploitation des grumes, pour régénérer la forêt.

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