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Dialogue intertogolais : début des discussions plénières à Ouagadougou

OUAGADOUGOU (AFP) - Les discussions plénières réunissant l’ensemble des délégations impliquées dans le dialogue intertogolais ont débuté mercredi soir à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, a constaté l’AFP.

Le facilitateur de ce dialogue, le président burkinabè Blaise Compaoré, a remis à toutes les délégations un « projet d’accord » qu’elles doivent examiner.

« C’est un document très important et historique. Nous continuerons à apporter notre contribution pour le renforcement du consensus », a déclaré à l’AFP un porte-parole du gouvernement togolais, Pascal Bodjona.

Le leader de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA, opposition), Léopold Gnininvi, a pour sa part, estimé que ce projet d’acccord avait été « bien élaboré ».

Toutes les délégations togolaises, dont celles de l’Union des forces de changement (UFC, principal parti d’opposition) et du Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir), ainsi que des émissaires de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et de l’Union européenne (UE) participent à ces discussions plénières.

Celles-ci, qui marquent le début des « véritables négociations » du dialogue intertogolais, devraient se poursuivre jeudi sous la « direction » du ministre burkinabè de la sécurité Djibril Bassolé, a indiqué une source proche de la présidence burkinabè.

Ouvert le 21 avril à Lomé, le dialogue intertogolais était au point mort depuis début juillet en raison de désaccords sur plusieurs sujets cruciaux, notamment la composition de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), les conditions d’éligibilité à la présidence de la République et les questions liées à la réforme de l’armée.

Les discussions ont repris le 8 août à Ouagadougou sous les auspices du président Compaoré.

Ce dialogue est l’un des « engagements démocratiques » souscrits par le Togo envers l’UE en avril 2004 à Bruxelles, avec à la clé, la reprise de la coopération entre les deux parties, rompue depuis 1993 pour « déficit démocratique ».

Il doit également conduire à la formation d’un nouveau gouvernement et l’organisation d’élections législatives, le mandat du Parlement togolais s’achevant en octobre 2007.

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