La branche financière de la Banque mondiale a estimé mercredi qu’un climat très difficile pour les affaires et des coûts commerciaux prohibitifs empêchent l’Afrique de bénéficier des investissements étrangers essentiels à son développement. "Les investissements étrangers en Afrique doivent faire face au climat le plus inhospitalier au monde", a déclaré mercredi à Nairobi Peter Klein, l’économiste en chef de la Société financière internationale (SFI), agence de la Banque mondiale de soutien au secteur privé dans les pays en développement.
"Les coûts commerciaux sont démesurés comparés à ce qui se pratique dans le reste de la planète", a-t-il déclaré lors d’une conférence sur le développement du commerce et les infrastructures en Afrique. "Dans ce contexte, alors que nous observons un très faible niveau d’activité économique et de très bas salaires, nous pensons que l’amélioration des infrastructures est la solution", a-t-il dit. "Nous devons tous chercher à améliorer cet environnement", a-t-il poursuivi.
"L’Afrique devrait s’efforcer d’atteindre une stabilité macroéconomique notamment en modifiant certaines lois, en s’attaquant à la corruption systématique et en éliminant d’inutiles barrières commerciales", a ajouté M. Klein. "Procurer à l’Afrique à des prix raisonnables des infrastructures adéquates est un très grand défi", avait estimé de son côté le vice-président de la SFI, Peter Woicke, dans une déclaration pré-enregistrée.
"Les tentatives de réforme restent bien trop souvent bloquées", a poursuivi Peter Klein. Le président kényan Mwai Kibaki a souligné que l’Afrique, qui compte pour moins de 1,5 % du commerce mondial, restera marginalisée tant qu’elle ne se lancera pas dans des réformes. "Si de véritables politiques sont poursuivies, à l’instar des pays d’Asie nouvellement industrialisés, le revenu par habitant peut doubler voire tripler en peu de temps", a estimé le président kényan.
Proposé par : niaou
