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Droits humains en Afrique : La lumière tarde à jaillir

Les Etats africains sont loin de se voir délivrer un satisfecit par la Fédération internationale des ligues de droits de l’Homme (Fidh). Cette organisation dresse un bilan peu reluisant de la situation des droits de l’Homme sur le continent noir.

Le continent africain reste la proie des auteurs de violation des droits de l’Homme. Et le dernier rapport de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme n’est pas loin de cet avis. L’organisation, dirigée par Me Sidiki Kaba, remarque que « d’importantes résistances (sont) caractérisées par des violations massives des droits de l’Homme ». Celles-ci ont pour nom : « Refus de l’alternance politique, refus du pluralisme et élections tronquées au Togo, en Mauritanie, au Rwanda et en Guinée ; arrestations et détentions arbitraires comme en Mauritanie, au Zimbabwe et au Nigeria ; pratique de la torture au Cameroun ; condamnation à mort au Nigeria et au Tchad ; expulsions forcées d’immigrés à Djibouti ; restriction de la liberté de la presse, par exemple au Sénégal et au Tchad ».

Le continent noir demeure, selon la Fidh, un grand foyer de tensions avec « de graves conflits internes comme au Libéria, en République démocratique du Congo, au Burundi, en Ouganda, au Soudan, en Côte d’Ivoire, en Somalie, au Congo-Brazzaville ».

Par ailleurs, on note que plusieurs pays comme la Guinée-Bissau, Sao Tomé et Principe et la République centrafricaine ont subi des coups d’Etat.

Les populations civiles qui sont les premières victimes de ces types de conflit restent fortement marquées par les stigmates de ces graves tensions qui affectent « inévitablement l’action des défenseurs des droits de l’Homme ». Ces stigmates ont pour noms : exécutions sommaires, arrestations arbitraires, actes de torture, violences sexuelles, disparitions forcées, déplacements massifs de population, pillages, enrôlement forcé d’enfants etc.

La Fidh qui reste la sentinelle des droits humains au niveau international annonce aussi que les défenseurs des droits de l’Homme ainsi que les Ong indépendantes ne sont pas des partenaires de choix des gouvernements africains. La preuve s’illustre à travers la quasi-impossibilité « de mener dans certains pays une activité de défense des droits de l’Homme comme en Guinée-Equatoriale ou en Somalie ». Alors que dans d’autres pays, les associations de défense des droits humains développent leurs activités « dans un contexte à hauts risques où les défenseurs sont systématiquement harcelés comme au Zimbabwe au Cameroun ou au Soudan », même si elles « peuvent (y) travailler ».

Les gouvernements de la Rdc, du Congo-Brazzaville et du Burundi sont accusés d’adopter « une stratégie plus pernicieuse » qui laisse apparaître « un certain dialogue au travers notamment d’institutions de transition, mais dans la majorité des cas, ces efforts restent de pure forme ». En ce sens que « très peu sont suivis d’effets concrets et l’activité des Ong s’en trouve entravée ».

Malgré, l’existence de toutes ces tâches noires sur la marche des droits humains sur le continent africain, la Fidh semble se satisfaire de l’adoption « d’un « point focal » sur les défenseurs (des droits humains) par la Commission des droits de l’Homme et des Peuples ». Car, la création de ce mécanisme constitue l’aboutissement « d’une campagne menée depuis plusieurs années par l’Observatoire (pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme) en partenariat avec d’autres Ong ».

Mamadou Ticko DIATTA
http://www.lequotidien.sn/articles/article.CFM?article_id=13050


Proposé par : niaou

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