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Emmanuel Yoka battu à Vindza

Enfin les résultats sont tombés. Ils ont fait l’objet d’un débat télévisé très "orienté" ce jeudi 2 août 2012, histoire de requinquer le soldat Yoka très amoché au 1er tour. La "démocrature" est en marche sous le chemin d’avenir.

Emmanuel Yoka est fort, très fort. Parachuté à Vindza, il a réussi à récolter 32, 03% de voix, certes loin derrière Jean-Paul Matsima, 45 %, natif du coin. Mais pour une candidature pressentie comme une provocation, c’est tout de même un bon score.

En fait Me Emmanuel Yoka a mordu la poussière. Un camouflet que l’oncle de Sassou n’a pas supporté. De ce fait, il n’accepte pas l’affront d’un « deuxième tour » que son modeste résultat lui impose ce 5 août 2012.

Songez qu’il avait annoncé, tambours battants, qu’il allait gagner sa députation dès le premier tour. C’était mal connaître le phénomène de rejet cristallisé par sa candidature. Comme il fallait s’y attendre, Yoka, pêcheur en eaux troubles, a bu la tasse dans la localité où naquit le Cardinal Emile Biayenda tué en 1977 par le PCT dont lui, l’oncle Yoka, est membre actif.

Bref, mauvais perdant, Yoka veut jouer à « qui perd gagne » et à « qui gagne perd ». Aimé ne semble pas aimer le goût amer de la défaite. Comme on le comprend ! Figurez-vous qu’il distribua à chaque chef du village de la circonscription 200.000 Fcfa (le salaire de la corruption) avec, en prime, le double en cas de victoire. De quoi enrager.

Yoka (comme Ondongo) est très fâché. Il voudrait passer « en force » au premier tour, donc (vous l’aurez compris) en inversant les résultats réels des urnes. Voilà pourquoi la Conel a pris son temps avant de publier les résultats. Où je gagne ou personne ne gagne.

Sûr de battre Yoka au deuxième tour, Jean-Paul Matsima n’a pas du tout envie d’être dépossédé de sa victoire.

Mais, en dépit des apparences, que se passerait-il si le camarade Yoka remporte néanmoins le deuxième tour ? On vous laisse deviner la suite. Jean-Paul Matsima a la réputation d’être une « forte tête », un « gars » tel que Balzac décrit ce type résistant dans son roman sur les révoltes paysannes, Les Chouans, une forte tête probablement nourrie à l’idéologie de la dissidence dont les graines furent semées dans la région du Pool par André Grenard dans les années 1920.

Vindza a donc été Waterloo pour le Chemin d’avenir. La campagne de Vindza s’est transformée en campagne de Russie. En définitive Vindza est la seule circonscription où la démocratie (et non la « démocrature ») a fonctionné. Mais comme tricher fait partie des us et coutumes du PCT (qui est juge et partie), ne soyez pas étonné (pour reprendre Benjamin Moutsila de la FCD -Fédération Congolaise de la Diaspora - à Radio Forum) ne soyez pas étonné qu’Emmanuel Yoka soit déclaré vainqueur au bout du compte. De quoi faire sourire le Cardinal Emile Biayenda là-haut.

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