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Explosions de Mpila : déroutants résultats d’enquêtes policières

Le Congo a embauché (Journal de Montréal, du lundi 21 mai 2012) Jacque Landry, un enquêteur d’origine canadienne pour confondre les auteurs présumés des explosions de Mpila.

Premier coup de théâtre : le Canadien a écarté toutes causes d’origine criminelle. Curieusement, la presse gouvernementale n’en a pas fait large échos.

«  La thèse criminelle a vite été écartée et celle de l’accident dû à la négligence a été privilégiée.
Il en ressort que des règles non suivies et la négligence de certains membres de la sécurité sont à l’origine du drame
 » a estimé l’enquêteur américain.

« Quatre militaires fumaient à côté du réservoir à engrais qui coulait tellement il était rouillé  » donne en exemple M. Landry.

« Quand on démarrait la génératrice, des étincelles jaillissaient. Lorsqu’on ouvrait un robinet d’eau chaude, on pouvait ressentir un choc électrique. Toutes des défaillances qui démontrent de la négligence  »
a noté avec supéfaction M. Landry.

« Quand le chargé d’équipe a crié au feu, personne n’a tenté de l’éteindre, Ils se sont plutôt enfuis. » raconte-t-il au journal canadien.

La fameuse fumeuse piste téké, un pétard mouillé ?

Mais alors, étant donné la neutralité objective de l’enquêteur, Ntsourou devrait être dédouané, non ? Que fait cet homme en prison ?

Car du coup, la piste Téké vole en éclats. Jacques Landry qui n’a que faire de nos querelles idéologiques a tranché dans le vif de la logique absurde boucémissairisante made in Oyo estampillée Emmanuel Yoka.

Retour case départ

Le système électrique était défectueux depuis des lustres. « Quand on démarrait la génératrice, des étincelles jaillissaient. Lorsqu’on ouvrait un robinet d’eau chaude, on pouvait ressentir un choc électrique. »

Deuxième coup de théâtre : on revient alors à la case départ ; le court-circuit. Ce fut la cause évoquée d’entrée de jeu par le gouvernement congolais. Celle-ci, on a vu, a évolué vers d’autres horizons, sur fond de règlements de comptes internes au régime.

Tout le monde a pris la poudre d’escampette quand le feu a démarré. « Personne n’a tenté de l’éteindre  » s’étonne l’enquêteur. Courage, fuyons !Branle-bas de combat. Sauve qui peut.

Questions subsidiaires : il y aurait des gens qui ont eu la vie sauve alors qu’ils étaient à l’endroit même où ont eu lieu les terribles explosions ayant causé des dégâts jusqu’à la ville voisine de Kinshasa ? De vrais miraculés.

Pourquoi un détective étranger dans une enquête touchant un pays souverain ? A-t-on compris enfin qu’on ne peut être juge et partie dans un pays où la mauvaise foi est reine ! Qu’on se souvienne seulement du procès des présumés assassins de Marien Ngouabi. Me Jacques Okoko cousin du défunt chef d’Etat se vengea plus qu’il n’appliqua le droit en tant que procureur de la République.

Enfin qu’attend-on pour libérer Marcel Ntsourou puisque l’enquête semble l’avoir blanchi ?

S’il y a un coupable c’est donc le chef des armées (c’est-à-dire le Président de la République) ; c’est lui, et non Ntsourou, qui doit "assumer" ces graves négligences dont parle de détective privé.

Ca, l’enquêteur nord-américain ne l’a peut-être pas dit dans dans son rapport. Mais, à notre avis, ce fin limier, prof d’université, n’en pense pas moins.

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