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France : première nuit dans un gymnase pour les squatteurs africains de Cachan

CACHAN (AFP) - Quelque 200 anciens squatteurs de Cachan (Val-de-Marne) ont passé une première première nuit dans un gymnase, mis "provisoirement" à leur disposition par la ville, après l’évacuation vendredi de leur campement de fortune.

Seuls les femmes et les enfants, une soixantaine, ont dormi dans la salle de sport, visiblement trop petite pour accueillir tout le monde. Les hommes, eux, ont couché à l’extérieur, entassés dans un hall, à côté des douches et des sanitaires. Mais tous jugeaient leur situation « bien meilleure » que la veille (la nuit de jeudi à vendredi, ndlr) lorsqu’ils dormaient « à l’air libre ».

Samedi matin, du lait, du café, des tartines étaient servis aux occupants, en grande majorité d’origine malienne ou ivoirienne. Vendredi soir, des bénévoles avaient servi les quelque 200 repas livrés par le conseil général.

Aucun décompte précis des occupants n’a encore été fait, selon des militants associatifs.

Pour les ex-squatteurs et leurs soutiens, l’essentiel est que femmes et enfants n’aient pas été séparés des hommes, qu’ils puissent continuer à vivre et mener ensemble leur lutte pour le relogement de tous et la régularisation de certains.

« La préfecture a été tenue en échec car elle n’a pas réussi à les disperser », avait déclaré vendredi soir Jean-Baptiste Eyraud de l’association Droit au Logement (DAL), tout en dénonçant « la brutalité de l’intervention policière ».

Vers 18H30, des CRS et gendarmes mobiles en tenue anti-émeute étaient intervenus pour déloger manu militari les campeurs installés depuis jeudi à côté du bâtiment universitaire qu’ils squattaient auparavant à Cachan (Val-de-Marne).

Samedi à 14H00, un rassemblement devait être organisé place du Châtelet, à Paris, en soutien aux 31 anciens squatteurs placés en centre de rétention, selon la Cimade (centre oecuménique d’entraide).

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