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Gabon : situation stabilisée après les incidents de la semaine dernière

LIBREVILLE, 17 sept (AFP) - La situation est revenue à la normale dans la province gabonaise de la Ngounié (sud), une semaine après des violences, notamment l’attaque d’une gendarmerie, qui ont fait plusieurs morts, a-t-on appris vendredi auprès du ministère de la Défense.

"La situation est calme, les populations locales ont repris leurs activités normales, les barrages ont été levés et la circulation rétablie", a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère, Gervais Oniane.

"Les renforts de la gendarmerie et de l’armée qui ont été dépêchés sur place juste après les incidents ont rétabli la situation", a poursuivi M. Oniane. "Ils sont là pour sécuriser le secteur et éviter toute escalade de la violence", a-t-il ajouté.

Plusieurs personnes soupçonnées d’être mêlées à ces événements violents ont été interpellées, a encore indiqué le porte-parole du ministère de la Défense, sans donner plus de précisions. D’autres individus étaient toujours recherchés par les forces de l’ordre.

Le 9 septembre, un gendarme avait été battu à mort par des villageois en colère qui avaient attaqué la brigade de Lebamba (400 km au sud-est de Libreville). Donné pour mort dans un premier temps, un second gendarme, lui aussi passé à tabac, était toujours hospitalisé dans un état grave vendredi, selon le ministère de la Défense.

Les habitants du canton de Basse-Louétsi avaient attaqué les gendarmes en représailles à la mort de l’un d’entre eux, tué lors d’une intervention des forces de l’ordre destinée à démanteler des barrages qu’ils avaient érigés quelques jours plus tôt pour appuyer des revendications locales.

Dans un communiqué diffusé le 9 septembre, le ministère de la Défense avait affirmé que les gendarmes avaient été, ce jour-là, la cible de coups de feu tirés par les manifestants.

Au cours d’une conférence de presse vendredi à Libreville, un porte-parole des ressortissants du canton, Cyrille Massala, a démenti cette version, assurant qu’"à aucun moment les manifestants n’ont exhibé de prétendus fusils de calibre 12 et encore moins n’en ont fait usage".

M. Massala a également dénoncé les "nombreuses" arrestations dont étaient victimes les habitants du canton depuis les événements, et demandé aux forces de l’ordre "de veiller à préserver les droits élémentaires des personnes appréhendées".

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