« Moi, Grégoire Lefouoba, ai fait de ma non- candidature à l’élection présidentielle de juillet 2009 et ai engagé en conséquence l’ensemble du parti (NDLR : Il s’agit du PCR Parti Congolais du Renouveau) à se mobiliser autour du Président Sassou Denis Sassou Nguesso lequel est à même de par son expérience d’apporter une réponse fiable aux défis actuels de notre pays et garantir au cas où il se présenterait à sa propre succession, une stabilité politique. »
Ainsi, s’est engagé, l’ancien porte parole du Président Lissouba, ancien ministre sous son régime, ancien député de Kéllé (Cuvette Ouest).
Dans l’univers cela paraît incongru, voir impertinent et inopportun reconnaît l’orateur qui pense qu’il est inconcevable de concevoir une élection présidentielle avec un œil manichéen.
Grégoire Léfouoba a dévoilé son inclination pour le Président en exercice « pour sauvegarder la stabilité et la paix dans le pays » dit-il « parce que plus que tout le monde, je sais ce qui valent le désordre et l’incertitude pour un pays émergent, sans structure nationale dans laquelle la conscience trouve des référents cultuels, culturels et idéologiques. » a-t-il poursuivi.
La pertinence des journalistes cherchaient à en savoir plus, d’où la foultitude des questions parfois farouches.
« Monsieur Lefouoba, Il n’y a pas de vrais hommes politiques au Congo. Ce ne sont que des équilibrismes comme le pense un vieux de mon quartier. Ce qui vous fait courir, c’est la politique du ventre. Vous êtes sans conviction. Vous cherchez une nomination, un point c’est tout. Qu’est ce qui vous fait courir ? »
Et un autre de renchérir. « Monsieur le ministre, je vous reprochais, d’être prostitué politique. Vous m’avez répondu » : Vais-je manger ta philosophie . « Une question Monsieur le ministre. Qu’est ce qui a changé entre le Sassou que vous avez désavoué il y a plus de 12 ans et le Sassou actuel qui devient pour vous un ange. C’est vous qui était l’idéologue parfait du pouvoir de Lissouba. Vous étiez un Hegel. Lissouba était porteur le porteur d’idées, le porteur de l’espérance, comme vous le faites pour Sassou maintenant. J’avais conclu un papier que j’avais rédigé pour vous, il y a quelques années en disant que Grégoire Léfouoba était un Monsieur malin mais pas intelligent. Le mot vous avez heurté. Continuer vous à penser que c’est une injure ? »
Répondant aisément à toutes les questions des journalistes, Grégoire Léfouoba a conclu : « Je suis rentré en politique pour défendre les intérêts du plus grand nombre et on ne saurait réduire la politika à une hasardeuse redistribution de quelques prébendes. Je m’efforce avec courage et lucidité de faire ce que je dis et de dire ce que je fais. »
