Les plans français et néerlandais de vaccination contre la grippe aviaire pourraient être approuvés. Mais les pays membres de l’UE émettent quelques réserves.
Pour l’instant, le porte-parole de la commission européenne à la santé, Markos Kyprianou, n’a pas été très bavard sur la question de la vaccination. Mais la législation européenne en la matière prévoit quelques restrictions. « La commission va maintenant envisager des propositions d’approbation des plans » qui eux seront soumis à des « conditions spécifiques ». Ceci implique que les raisons et l’ampleur de la vaccination soient précises et que des contrôles permettent, après coup, de distinguer les oiseaux vaccinés des oiseaux malades.
Le plan du gouvernement français envisage la vaccination de 900 000 oies et canards d’élevage dans trois départements (Vendée, Loire-atlantique, Landes).
Le plan néerlandais quant à lui prévoit de demander aux éleveurs de vacciner soit d’enfermer les 5 millions de volailles élevées en plein air.
Ces deux plans prévoient notamment le recours à des oiseaux “sentinelles” , c’est-à-dire n’ayant pas été vaccinés et qui permettraient de détecter rapidement la présence éventuelle du virus dans l’élevage. Un suivi du virus sera aussi mis en place pour vérifier qu’il n’y a pas un porteur sain parmi les animaux vaccinés.
La question de la vaccination ne fait pas l’unanimité chez les 25 à cause du manque d’expérience en la matière et les deux plans sont les premiers à être proposés dans l’Union.
D’après la commission, recourir à la vaccination présente quelques risques, comme par exemple celui de masquer l’apparition du virus au sein d’un élevage. C’est ainsi que du côté de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), la vaccination ne peut intervenir qu’en dernier recours, lorsqu’elle a déjà été détectée dans un élevage.
Suite à de nombreuses baisses de consommation des produits avicoles dans certains Etats de l’UE, la commission se veut rassurante.
Blanchard Alice
