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Helmie Bellini Africaine jazz poète dans sa dimension la plus noble. "Il était une voix" nouvel album

I- UNE HISTOIRE QUI COMMENCE A BRAZZAVILLE

Rien de tel qu’une bonne compilation de 15 chansons comme celle de la grande nouvelle voix africaine HELMIE BELLINI réalisée par Laurent de WILDE avec un groupe fantastique, tout en retraçant les grandes lignes de son œuvre.

Cette histoire d’ HELMIE BELLINI commence à Brazzaville où elle a vu le jour, se poursuit à Paris, passe par Marciac dans un registre hors du commun : du « Jazz poetry africaine » dont l’excellente production frôle Thedonious MOUK « Round Midnigh ».

II – SON HERITAGE CULTUREL – SA FORMATION ET SES COLLABORATIONS

De son enfance africaine, HELMIE BELLINI a gardé une voix noble et fière. De sa vie européenne, elle a tiré le meilleur des mots, tour à tour légers ou profonds. Enrichie de toutes les rencontres, HELMIE BELLINI a développé un voyage musical sans frontière. Elle a été formée par Sara LAZARUS (Jazz), Jacques DAOUD, et Stefan FILEY (Soul). HELMIE BELLINI construit depuis 2005 le projet aujourd’hui réalité « Il était une voix », en référence à toutes les grandes voix qui l’ont marquée.

Parmi elles, celles devant lesquelles elle a eu l’honneur de chanter : Dianne REEVES (depuis 2003), avec China MOSES (2008), Kenny GARRETT (2003), Michel ALIBO de Sizun, depuis 2002), Mario CANONGE (depuis 2006), LOKUA KANZA (depuis 2005), François CONSTANTIN et Thierry FANFANT (2006), Muntu VALDO, Souleymane MBODJ (2007), Olivier TEMIME (2007), Laurent de WILDE (2007) Derrick MCLNTYRE à l’Ion-Bar de Londres (en 1999, bassiste de Roy AYERS, Patricia KAAS)

HELMIE BELLINI, n’a pas manqué au grands rendez-vous du monde qui lui ont permis d’animer les Jam sessions au Baiser Salé en 2005 mené par la revue du Cabaret Music-hall l’Etoile du Montceau (2004-2006), autour de la vie de Joséphine BAKER et elle a été soliste dans le spectacle « Saudade do Brasil » à Limoges en 2004.

III – BEAUX TEMOIGNAGES DES GRANDS MEDIAS DU JAZZ SUR HELMIE BELLINI

Finalement, dans un monde où une sensibilité gros cœur mène à un art constamment émouvant et accessible au premier degré, donne lieu à quatre beaux témoignages des grands médias du Jazz qui lui consacrent ses quelques extraits sur sa brillante évolution depuis 2004.

1 – « Tangentiel » (Jazz Magazine – Jazzman, Fréderic Goaty, 2010)
« L’album d’HELMIE BELLINI « Il était une voix » sonne comme la souriante prouesse de lendemains qui chantent pour toutes les talentueuses sœurs d’âme d’origine africaine qui métissent l’actualité musicale d’ici. La congolaise BELLINI signe des textes d’une fine plume trempée dans l’émotion («  Le seul bien qui me reste au monde/est d’avoir quelque fois pleuré ») cosigne ses musiques libres de tout carcan stylistique, et chante d’une voix douce et posée. Est-elle SOUL ou FOLK ? Incarne-t-elle l’avenir de la nouvelle chanson « afroçaise » ? Elle est surtout subtilement inclassable, et échappe aux clichés qui collent parfois aux basques des chanteuses à la peau d’ébène ».

2 – « Ollia invite Helmie Bellini  » (Idfm98 – Radio Enghien, Ollia
Horton 2010 »
“Comme connue pour sa voix suave, ses doux arrangements de textes, d’autres comme Louis Aragon ou encore Alfred de MUSSET et Germain NOUVEAU…et pour sa facilité à mélanger divinement se doubles cultures congolaises et française à travers la musique et la parole ; enrichie des enseignements reçus d’artistes très divers : Dianne REEVES, Kenny GARRETT, Sara LAZARUS, Stephan FILEY, LOKUA KANZA. Aujourd’hui elle écrit et se produit avec son Ensemble, et s’investit dans divers projets. HELMIE BELLINI nous éclate avec son énergie et enthousiasme pour ce qu’elle fait.

Fruit d’un long travail, des rencontres enrichissantes et un bon entourage. Son album « Il était une voix » sort avec plein de cœur et d’histoires à la fois personnelles et universelles »

3 – « Helmie Bellini » (La nuit Secrète, Vincent Mussard, 2006)

Helmie nous invite à une ballade au pays des grands standards et des beaux morceaux de la chanson française revisités, où ne dénotent pas d’élégantes compositions personnelles. En l’écoutant, on se met à fredonner avec elle des airs (re) reconnus tandis que, plus tard on est pris d’une frénétique envie de se mettre à danser. Et puis parfois, le silence se fait et on écoute simplement, la gorge nouée, une reprise magique de Léo Ferré.

Lorsque le concert est fini, on se rend compte qu’en sa musique on s’est tout de suite senti chez soi, tant elle a su créer une intimité avec nous, le public, qui, grâce à elle, nous sentons déjà plus qu’un simple public »

4 – « Lmi’n’friends, Helmie et ses amis » (Jazz au Cœur -Jazz in Marciac – Chloé BATISSOU, 2004),

« Un soir d’hiver dans les Marais au « Jokko » puis quelques mois plus tard au sortir du « Baiser salé  », en jouant des coudes, je cherche à remercier Helmie, l’étincelante. Je repars une rose rouge à la main, un cadeau de sa part à toutes les spectatrices. Souriante, Helmie s’avance, accompagnée de ses friends

Helmie, c’est ce petit bout de femme rieuse qui sur scène se métamorphose en grande dame. D’une aillade, elle charme, interpelle un, un(e) ami(e) dans la salle. Soulevant des rires, déclenchant des sourires. Tendre mutine, elle joue du verbe et des harmonies. Sa chaude voix s’élève. Des frissons se logent dans le cou, au son de « Solitude » de Duke Ellington, « Avec le temps » de Léo Ferré…Suivant d’autres reprises, « God Bless The Child » de Billie Halliday, « Eyes on the prize  » de Diane Reeves… « Le Baiser  » sa première composition a été inspirée par un poème de Germain Nouveau, « Kafi Som Ni  » est un morceau dans son patois le téké…

Mais Helmie est aussi l’an passé une invétérée de Jazz in Marciac. « Un déclic ! L’édition 2003 a été ma bouffée d’oxygène à un moment où il ne manquait de l’air et où je me posais des questions sur mon avenir en musique  ». Habituée des coulisses, elle collectionne l’an passé de moments insoupçonnées : se retrouver seule avec Cassandra Wilson dans sa loge, rencontrer Mr Leica REC et toutes ses anecdotes sur le Congo et l’Afrique, sa première interview de Arturo O’ Farril, les coulisses et son ambiance « et surtout la rencontre avec Dianne Reeves »… A quand la scène de Marciac ? »

IV – « IL ETAIT UNE VOIX » : UN ALBUM MOSAIQUE

« IL ETAIT UNE VOIX » album mosaïque où se côtoient le Jazz le plus excitant et une sorte de nouveau Soul susurré par une chanteuse originale.

HELMIE BELLINI parle d’amour, de caresse, de tristesse, d’abandon. De chants de grandes ladies. Elle porte des compositions originales, d’un ton qui incite à la sérénité. Ses mélodies recherchent la beauté sans fioritures.

Des textes en français, un langage construit, la musique est parfois dans les mots, le style emprunte à la poésie et à l’héritage du romantisme. D’autres chants sont en Lingala, en Téké, ou à la sensation de les comprendre, tant la voix d’HELMIE à elle-seule raconte une histoire et sous les couverts d’un peuple linguistique, ce voyage est intérieur.

Les musiciens qui l’entourent sur « Il était une voix » mélangent les Genres et mêlent des sons qui, loin de se heurter, se complètent. Où le piano côtoie les tablas, où la batterie rencontre la harpe. L’ensemble dans un esprit créatif qui nous rappelle qu’en musique, tout n’a pas encore été trouvé, qu’il reste des sons et des atmosphères inexplorées. Aussi, pour « Il était une voix », c’est une équipe de treize musiciens bien rodés aux sonorités de « Jazz-poète africain » :

HELMIE BELLINI : chant, chœur - Olivier HILBRUNNER : Fender Rhodes/piano – Laurent de WILDE : Fender Rhodes – Nicholas HORTON : guitare - Stéphane CASTRY Base électrique/contrebasse Félicien BOUCHOT : trompette – Maiwenn le GUYADER : harpe – Jane OXIDE : Flûte traversière/chœurs – Fannie KLEIN : chœurs – Stéphane EDOUARD : tablas, derbouka, caxixi, voix – Betty ROJAS : cajon – Jérôme CASTRY : batterie – Stéphane HUCHARD : batterie.

« IL ETAIT UNE VOIX », un CD accompagné d’un livret de 36 pages, avec l’ensemble des textes dans leur version originale (français, lingala, téké) et leur traduction en anglais, offre un choix soignement concocté. Enfin, 15 plages dont l’attrait principal résident dans l’interprétation des thèmes de chansons qui démontre à l’évidence comment l’histoire de la poésie du chant passe désormais par l’intermédiaire de HELMIE BELLINI

Clément OSSINONDE

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