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"L’Orphelinat Amour de Dieu" à Ngoyo

Dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale de l’enfant africain, « l’Orphelinat Amour de Dieu », a organisé une activité de sensibilisation et d’interpellation citoyenne sur la situation des enfant afin de leur assurer un avenir meilleur.

Dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale de l’enfant africain, Mme Françoise Bouyou, promotrice de « l’Orphelinat Amour de Dieu », ONG à caractère humanitaire et social, crée en 2002 à Pointe-Noire, en République du Congo, a organisé une activité de sensibilisation et d’interpellation de chaque citoyen et citoyenne sur la situation de l’enfant afin d’assurer aux enfants un avenir meilleur. Dans ces objectifs, cette ONG œuvre pour apporter un soutien moral et affectif aux enfants orphelins et d’assurer aux enfants en situation difficile un bon épanouissement.

On trouve dans cet orphelinat
 un centre d’hébergement,
 un centre d’encadrement des enfants orphelins victimes des conflits et de l’injustice sociale,
 quelques activités productrices menées par les enfants qui sont en fin de formation.

  • un salon de coiffure,
  • une boucherie,
  • des étangs à carpes (la pisciculture) pour aider non seulement ce centre mais aussi permettre à ces enfants de se réinsérer dans la vie sociale et professionnelle.

C’est pourquoi, cette association de la société civile qui supplée l’Etat dans sa mission d’encadreur et de garant d’un avenir meilleur, a fait ressortir dans sa disponibilité et la qualité de ses prestations, 4 éléments à savoir :
 le service de santé
 une attention affective et particulière
 une bonne alimentation
 un bon environnement familial.
Ainsi cette ONG se bat avec ses maigres moyens et sans véritable soutien du gouvernement de la République, pour assurer aux enfants une alimentation équilibrée ; inculquer une éducation morale basée sur la religion chrétienne ; et enfin préparer un avenir meilleur aux enfants permettre aux enfants de jouir de leurs droits inscrits dans la convention relative aux Droits de l’enfant.

Pour le Directeur Départemental des Actions sociales et de la Famille de Pointe-Noire, M. Sayi Charles Magloire, notre action est d’encourager les actions en faveur des enfants, d’aider toutes les associations et ONG qui militent pour l’amélioration des conditions de vie des enfants et de soutenir toutes les initiatives de la société civile en faveur des enfants, ce qui nous permettra d’aider l’enfant africain. C’est pourquoi, nous avons fait ce déplacement pour apporter notre soutien à l’initiative de cette ONG qui est entrain de faire un grand travail dans l’éducation, l’alimentation, la formation, l’entretien et la réinsertion des enfants admis dans son Orphelinat, a-t-il ajouté.

De son côté Mme Bouyou a dit : « Nous avons organisé cette activité commémorative de ce qui s’est passé en Afrique du Sud en 1976 et aussi, pour dire haut et prouver dans ce pays qu’il y a des personnes de bonne volonté et pleines de compassion pour aider les enfants orphelins ou abandonnés. » Poursuivant, elle a laissé entendre qu’elle a reçu cette mission par révélation du Seigneur Jésus Christ qui lui a personnellement demandé de prendre en charge les enfants orphelins et abandonnés et c’est ce qu’elle fait depuis 2002 jusqu’à ce jour. D’ou ce combat pour interpeller les personnes disponibles et ayant un cœur d’amour et de charité pour soutenir ces enfants en danger moral en les formant, les éduquant et les réinsérant dans la vie sociale et professionnelle, a-t-elle indiqué.

Cet Orphelinat qui a commencé avec 6 enfants en 2002, compte de nos jours 23 enfants internes sans compter les externes qui sont aussi pris en charge parmi lesquels près de 140 du centre d’encadrement et de formation. Ainsi que les réinsérés dans la vie sociale et professionnelle (salon de coiffure, boucherie et pisciculture).

Entretien avec Mme Françoise Bouyou

Madame Françoise Bouyou

Nestor Bourangon : Que vous inspire cette Journée que vous célébrez aujourd’hui ?
Françoise Bouyou : Cette Journée a été décrétée suite à ce qui s’est passé à Soweto en Afrique du Sud où les enfants ont été massacré en masse. D’ou cette journée a été initiée en souvenir de ces atrocités et aussi en guise de rappel aux parents, de prendre en charge des enfants africains, en leur donnant un amour propre, en les soutenant, en les aidant et les réinsérant dans la vie sociale et professionnelle. C’est pour cela que çà m’a appris à coeur d’organiser une activité commémorative puisque, je suis dans ce domaine en occupant des petits enfants. Donc nous ne sommes restés en marge pour tenir une rencontre pour montrer aux uns et aux autres (Homme, femme, jeune et vieux) et également de les interpeller de la prise en charge de l’enfant. Notre mission est de prouver notre amour par une bonne éducation basée sur la foi chrétienne ; une bonne et saine alimentation et un environnement sain afin que ces enfants puissent mener une vie harmonieuse, équilibrée, heureuse et soyeuse.

NB : Comment êtes-vous arrivé l’idée de créer cette structure pour aider l’enfant africain ?
FB : Etant une servante de Dieu, j’ai été inspirée par Lui en me disant : nous sommes la lumière du monde et le sel de la terre. C’est ainsi qu’Il m’a demandé de le témoigner par un amour sincère envers mes frères en Christ, mes voisins et mes prochains. M’inspirant dans le Livre de Josué 1 : 1-8 où il avait donné des instructions à Josué de méditer nuit et jour sa loi afin de réussir dans toutes ses entreprises, car il n’y a pas de réussite sans entreprises. Et aussi des Livres de Jean 3 : 16 (Dieu a tant aimé le monde qu’il a envoyé son Fils unique afin quiconque croit en Lui ne périsse pointe qu’il ait la vie éternelle) et du 1Corinthiens 13 : 13 (Dieu demande d’avoir la foi, l’espérance et la charité qui est plus importante que les deux premières). Donc forte cette recommandation du Seigneur, sa mission était de se lever sans avoir quelque de consistant en main pour accueillir les enfants, les héberger, les éduquer, les former et leurs trouver les emplois afin qu’ils ne soient pas oisifs dans la société. C’est ainsi que j’ai commencé dans une maison en planche dans l’espoir que le Seigneur ne m’abandonne pas et c’est ce qu’il a fait jusqu’à ce jour. D’ou nous inculquons cette initiative aux enfants pour que la chaîne ne se brise pas et qu’il puisse y avoir une continuité pour soutenir aussi ceux qui viendront après eux ainsi de suite jusqu’au retour du Seigneur.

NB : Quels sont les moyens que vous avez eu pour en arriver là ?
FB : Vous savez charnellement c’est difficile de commencer une œuvre mais spirituellement avec Dieu c’est possible car, rien n’est impossible à Lui et quand il donne la vision, il donne la provision (les moyens) pour accomplir cette mission. Donc les moyens sont ceux de Dieu et je ne suis qu’une simple exécutante, car c’est Lui qui me soutient et me fortifie dans ce travail, ce qui m’a permis d’arriver à faire ce que j’ai fais.
J’ai commencé par le maraîchage en passant par un petit restaurant et la vente du charbon et du bois de la chauffe. Cela a été très difficile avec six enfants à charge. C’est pourquoi, j’ai eu l’idée de créer l’orphelinat dans une maison en planche et une année après de créer un centre d’encadrement de mes enfants. Mais la deuxième année, j’ai élargi le champ à d’autres enfants et j’ai six ans un cycle complet, ce qui m’a permis de réinsérer dans la vie sociale et professionnelle plus de dix enfants. Ainsi je suis très contente et heureuse de ce fruit de mes entrailles sous la houlette du Seigneur.

NB : Concrètement, les réinsérés ont –ils un salaire leur permettant de vivre ?
FB :Au risque que cela ne paraisse comme de l’orgueil, ce que le Seigneur condamne, vous pouvez mener les enquêtes pour avoir une confirmation qu’ils ont un salaire. Maintenant savoir si ce salaire leur permet de vivre une vie heureuse, je saura vous le dire, car même le fonctionnaire congolais lui même est mal payé. Mais, je sais une chose : jusqu’à ce jour, je n’ai pas encore reçu des plaintes de la part de ces réinsérés. Mon rôle est de mère et de servante de Dieu, m’oblige les suivre et les aider même dans leur professionnelle jusqu’à ce qu’ils soient responsables et capable de se prendre en charge eux même et aussi le faire pour les autres. Je crois ce salaire les aide beaucoup et je me bats pour que cela soit continuel et perpétuel dans leur vie.

NB : Aviez-vous reçu l’aide tant financière que matérielle de la part du gouvernement congolais ou de la préfecture de Pointe-Noire ?
FB :L’aide y ait de la part des personnes de bonne volonté et épris d’amour et de compassion que je remercie beaucoup et que j’éprouve ma sympathie et ma reconnaissance. Mais il y a eu quelques autorités en privée qui m’ont apporté de l’aide. Disons à titre personnel et en privé. Par contre, je n’ai jamais été financé ni subventionné par le gouvernement congolais ou par une autorité préfectorale ou municipale de Pointe-Noire. Ce qui réconforte beaucoup c’est que m’a donné une force de travailler, ce qui permet de créer des activités parallèles afin de m’en sortir.
Ce n’est une chose facile. J’ai 23 enfants internés à l’Orphelinat, les externes et ceux qui sont au centre d’encadrement (près de 140) et les encadreurs sans oublier les réinsérés qu’il faut suivre pour qu’ils ne chancèlent pas. Donc tant que je ne me suis pas rassuré d’avoir quelque pour nourrir les enfants et payer les salaires des encadreurs et autres, je ne peux dormir tranquillement, car c’est une charge que j’avais acceptée devant mon Dieu. C’est pourquoi je fais souvent recours à Lui et Il ne cesse de m’aider et de me soutenir dans ce combat. Je me dis Dieu a fait de moi une fabricante sociale car, je fabrique la vie sociale.
Au niveau du Département de Pointe-Noire, je dirais qu’au niveau de l’administration des Actions Sociales et de la Famille, il leur manque les moyens et comment peut-elle nous venir en aide, en dehors de simples encouragements.

NB : Est-ce qu’il aura-t-il eu une tentative de récupération de cet Orphelinat par le politique ou les personnes de mauvaise foi ?
FB :Cela n’est pas étonné que nous vivions ce genre de comportement avec nos hommes politiques qui demandent des dons au nom des ONG qui malheureusement ne sont jamais arrivé à destination. Le constat est que ceux qui ne travaillent pas réellement le terrain (c’est-à-dire ceux qui ont des associations fictives) sont les plus aimés et les plus considérés dans notre société et ce sont là qui reçoivent de l’aide au nom de ceux qui travaillent et qui des Associations ou ONG reconnues officiellement. Notre Orphelinat a été mainte fois victimes de ce genre de comportement. Il y a une dame dans la ville de Pointe-Noire qui se passe pour la présidente de notre structure et elle reçoit souvent les dons chez les tierces personnes qui malheureusement ne nous parviennent pas. D’où j’interpelle la société congolaise en général et pontenégrine en particulier de ne pas tomber dans cette magouille. Nous sommes situés à Ngoyo dans le 3ème arrondissement de Pointe-Noire : TiéTié ou appelez au 00 242 550 74 12 E-mail : [email protected]

NB : Que diriez-vous à l’endroit des autorités congolaises et des donateurs et donatrices en guise de conclusion de notre entretien ?
FB : D’abord, je teins à remercier nos autorités tant étatiques, préfectorales que municipales et aussi en leur demandant de soutenir les bonnes volontés et les bonnes actions de la société civile qui leur vient en aide dans leur mission régalienne. Elles doivent nous appuyer et nous soutenir par les actions concrètes et non de simples encouragements.
A l’endroit des donateurs et donatrices, que Dieu vous bénisse dans toutes nos entreprises afin que vous continuiez toujours à soutenir les actions en faveur des enfants orphelins et abandonnés. Je ne vous décevrais pas tant que je suis toujours avec le Seigneur Jésus Christ, qui est le Chemin, la Vie et la Vérité. Lui qui me guide et me soutient dans ce combat. D’où je vous demande de me soutenir dans nos prières et dans tous les biens que vous pouvez m’apporter si vous le voulez bien sûr

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