Brazzaville, Congo (PANA) - Plus de vingt enfants sont morts des
suites d’une anémie palustre qui sévit depuis plusieurs mois dans
la ville d’Owando, chef-lieu de la région de la Cuvette centrale,
à 500 km au nord de Brazzaville, rapporte mardi la radio
officielle.
Selon Radio Congo, cette fréquence des décès d’enfants a créé
une grande panique au sein des 30.000 habitants de la ville
d’Owando.
"Cette maladie commence par une petite fièvre et l’enfant peut
succomber le même jour au moment où vous vous démenez pour lui
trouver des médicaments", a affirmé à la radio M. Denis Ickonga
qui venait de perdre un enfant.
A son tour, le Dr Lambert Mboko, directeur de l’hôpital général
d’Owando reconnaît que plusieurs décès d’enfants sonts signalés
dans la ville. Mais il met en cause "la négligence des parents
superstitieux".
"Il s’agit d’une anémie palustre que nous avons l’habitude de
soigner avec succès. Mais les décès signalés dans la ville sont
le fait de parents qui, croyant à la sorcellerie, préfèrent
tenter de soigner leurs enfants eux-mêmes", a déclaré le Dr
Mboko.
Selon lui, seuls cinq décès d’enfants pour anémie palustre ont
été enregistrés dans son établissement depuis octobre dernier.
Le Dr Mboko a indiqué que depuis deux ans, l’anémie palustre
était devenue une grande préoccupation dans la ville d’Owando.
"Les données sont inquiétantes et la situation mérite une
intervention nationale", a encore dit le directeur de l’hôpital
général d’Owando.
Le paludisme et le SIDA sont les principales causes de décès au
Congo. Selon des statistiques du Programme National de Lutte
contre le SIDA (PNLS), la prévalence au VIH est de 7% à Owando.
