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Processus électoral

L’opposition n’entend plus cautionner les irrégularités

Martin Mberi, président de la Convention Nationale pour la République et la Solidarité, CNRS, et André Milongo, le leader de l’Union pour la République et la Démocratie, URD-Mwinda, ont accepté de réintingrer le processus électoral après avoir retiré leur candidature de l’élection présidentielle du 10 mars dernier.

Martin Mberi s’explique : "Vous savez très bien que politiquement nous sommes partisans de la participation au processus électoral. Mais les modalités d’organisation des élections ont fait que nous ayons des réticences et prenions un peu de recul. Mais nous n’allons pas continuer à reculer. Même si nous recusons l’ordre politique qui est là, la cour suprême de justice, qui dit le droit, a dit que les élections sont bien organisées. Nous sommes en République qui a des instances de régulation. Nous allons participer au processus électoral, mais nous n’allons pas arrêter le combat politique."

Martin Mberi a fait cette déclaration à la presse, le vendredi 29 mars au Palais du Parlement, lors de la fin de la manifestation marquant la sortie officielle de la Convention Pour la Démocratie et le Salut, CODESA. La CODESA est un regroupement de partis de l’opposition determinés à obtenir la tenue des élections équitables au Congo.Elle présidée par André Milongo et exige le report des élections législatives, sénatoriales et locales. Car la CODESA estime que le référendum constitutionnel du 10 janvier et la présidentielle du 20 mars 2002 ont été entachés d’irrégularités.

Pour André Milongo, le pouvoir n’a pas encore pris en considération les revendications de l’opposition. "Mais nous allons faire de telle sorte que la situation change, a-t-il souligné. C’est d’ailleurs la raison de la création de la CODESA. Dans les jours à venir, la présidence de la CODESA va entreprendre des actions auprès de la présidence de la République, du ministère de l’intérieur, et peut-être auprès de la communauté internationale. La révision des listes électorales et la représentation de toutes les forces vives de la nation au sein de la Commission Nationale d’Organisation des Elections, CONEL, et plus précisement dans la sous-commission technique, font partie des principales exigences de la CODESA.

Concernant le recensement, André Milongo a dit :" L’organisation d’un recensement sérieux peut durer plus d’un mois. Or, les élections législatives sont prévues le 12 mai prochain. Nous pensons que les opérations du recensement peuvent aller au de-là de cette date. C’est pourquoi nous disons que les élections doivent être reportées." Martin Mbéri a déclaré à ce sujet :" Notre demande est réaliste. Ce n’est pas une demande politique, elle est politique."

"Si, au nom de l’intérêt supérieur de la nation l’opposition congolaise n’a pas contesté une élection présidentielle illégitime, truffée de fraudes, la CODESA n’entend pas accepter que la suite du processus électoral soit entachée des mêmes irrégularités." C’est la mise en garde de la CODESA au pouvoir.

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