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ACCA (Association des Congolais de la Côte d’Azur)

La "Journée du Partage" par l’Association des Congolais de la Côte d’Azur

Cette année encore (2006) les Congolais de Nice n’ont pas dérogé à la règle commémorative. Rassemblés au sein de l’association ACCA, ils ont, comme de coutume, célébré les la "journée du partage". Le schéma des activités s’est déroulé sur deux journées. C’est dans une ambiance conviviale où sport et actions culturelles ont tenu le haut du pavé que les "Azuréens" ont donc marqué ces mémorables journées. Le 15 août, le tempo a été donné dès 10h du matin dans les jardins des Arènes de Cimiez où se tient d’ordinaire, au milieu des oliviers, le Festival de Jazz. Les Arènes sont les ruines d’une cité romaine où (l’on suppose) avaient lieu des forums et autres fêtes antiques à l’images des bacchanales dionysiaques.

On se souviendra de ces deux journées (13 et 15 août) où la communauté congolaise (RC) de Nice a été le centre d’intérêt de la diaspora africaine de la Côte d’Azur.

Il y a d’abord eu le foot le dimanche 13 août, puis la Garden Party le mardi 15 août 2006. Le système semble désormais bien rôdé. Après tout, ça fait au moins dix ans qu’on le fait fonctionner tous les 15 août. A titre de rappel, l’an dernier, la fête eut lieu au Théâtre Le VILLAGE, avenue Clément Roassal, dans le centre-ville de Nice. Cette fois-ci, étant donné la générosité du temps, on a opté pour le champ des oliviers centenaires de Cimiez, sur les hauteurs de la ville (comme deux ans auparavant) avec une vue imprenable sur la mer.

Le bonheur est dans le pré

En ce jour de l’Assomption, le Jardin des Oliviers a été investi par un public de plus en plus fidèle au rite de célébration de la journée de l’Indépendance congolaise obtenue voici 46 ans. Dans les mêmes allées que le grand peintre Henri Matisse arpentait il y a encore une cinquantaine d’années, les Congolais ont tenu à donner un éclat lumineux à ce qu’il est convenu désormais d’appeler "Journée du partage". Il est vrai qu’en dépit de ses multiples sources d’inspiration, Matisse n’avait jamais peint l’Afrique. Si donc d’aventure le père du fauvisme vivait encore, il n’eut pas manqué croquer au fusain le tableau qu’offrait la foule des Africains en liesse ce 15 août, sous un soleil resplendissant. Une foule, précisons-le, bigarrée puisque la fête du partage se fonde toujours sur le critère de l’interculturalité et de l’inter-communautarité.

Journée du 13 août : foot à gogo

Pierre de Coubertin (dont l’esprit est résumé par le postulat "l’essentiel est de participer") n’eut pas renié le fair-play qui a animé les gladiateurs de la boule ronde sous les colossales colonnes qui soutiennent l’autoroute de l’Italie. Là est en effet situé le terrain de l’Oli (j’allais dire le stadium)où, ce dimanche, 13 août, les Azuréens ont refait, à une petite échelle, le Mundial du foot. Cette année, 2006, le rituel de commémoration a commencé, par un tournois de "huit nations" sans grands enjeux compétitif dans la commune de la Trinité. Ce tournoi de football a mis en en compétition 8 communauétés : Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa, Côte d’Ivoire, Tunisie, Cap-Vert, Maroc, France, "Reste du monde".
La coupe a été remportée par les Capverdiens après avoir battu les Ivoiriens. Les Congolais de Brazzaville ont occupé la 3ème place, suivis de leurs homologues du Congo-Kinshasa. L’important était de participer.

Une ambiance bon enfant : Saloua et la petite Thierryl Mantsounga

Les organisateurs ont ratissé large. Deux mois avant la fête, les prospectus annonçaient pour le 15 Août 2006, l’organisation "d’un grand repas pique-nique au parc des arènes de CIMIEZ à partir de 10h"

L’équipe du Cap-Vert en noir et jaune, vainqueur du tournoi

Il n’en fallut pas plus pour inciter les familles, parents et enfants (ainsi que les étudiants ) à venir respirer l’air pur de cette partie haute de la ville, au milieu des arbres, sous le champ des pies et des merles, tandis que le ciel bleu agrémentait de sa luminosité ce magnifique paysage quasi édénique. Les historiens de l’art disent que c’est ce ciel azur qui retint, au début du siècle dernier, le peintre Henri Matisse dans la région, lui qui venait du nord de la France. Son musée est d’ailleurs situé dans ce parc paradisiaque et sa tombe, à un jet de pierre de là, à côté du Monastère.

Journée du 15 août : farniente

La quasi totalité des communautés africaines de Nice a été représentée à cette "fête du partage". Camerounais, Congolais-RDC, Ivoiriens, Togolais, Béninois sont venus goûter la collation offerte par l’ACCA et profiter du temps libre qu’offrait opportunément cette journée mariale.
De ce fait, rendons hommage à l’actuel bureau dont le président Thierry Mantsounga n’a ménagé aucun effort pour que cette date anniversaire soit un succès, faisant de son mieux pour joindre l’utile et l’agréable.

Les acteurs, avant le match : "Ave public, ceux qui vont s’affronter te saluent"

En ce jour d’Assomption (fête de Marie), on avait tous craint que le ciel ne se fasse menaçant. Il n’en a été rien. Il y a eu deux ou trois gouttes. Les éléments ont probablement été calmés par les notes de musique qu’égrainaient à la guitare Albert Kisukidi et votre serviteur.

De gauche à droite, Honse, Bob Bongues, le conseiller régional Edgar Malausséna, Michel Ngombo-Ley, Gust. Jean-Pierre Nkodia

Assis sur le gazon du jardin de Cimiez, en face du Musée Matisse, les invités, dans une ambiance bon enfant, discutaient de tout et de rien. Certains jouaient aux dames, d’autres improvisaient des chansons que tout le monde reprenait en choeur. Coup de chapeau à Léna Bouanga avec sa belle voix ténor.

Ben, Stella, Prisca au pied d’un olivier centenaire

Combien était-on ? Oh, disons une bonne centaine, enfants compris. Surtout vers la fin où la Garden Party prit des allures de malaki.
Chacun avait apporté un pique-nique. Tout le monde s’est régalé. Le ndolé camerounais côtoyait le saka-saka congolais, au grand plaisir des amateurs des "plats authentiques."

On a noté la présence du conseiller régional Edgar Malausséna, maire de Villard/Var, haute personnalité de la politique niçoise dont l’action humanitaire auprès des associations locales n’est plus à démontrer.
Signalons aussi la présence de Nanou Chanelly, chanteuse camerounaise, auteur d’un vertigineux titre "Tournez-moi ça" d’une très bonne facture.

Gabriel Tati-Ndoumou, ancien Président de L’ACCA

Les jeux de société battaient leur plein. Le jeu de dame connaît un succès fou dans les "garden party" congolaises. On compte des champions parmi ces compatriotes. D’ailleurs, le Club de Dame de la ville de Nice a une haute estime des as congolais car souvent ils rafflent des coupes à l’occasion des championnats locaux.

De gauche à droite : Bernadette, Prisca Mantsounga et Saloua portant le t-Shirt de l’Acca frappé du drapeau congolais

Le musique, évidemment fut de la partie. L’ACCA attendait un orchestre congolais de Marseille équipé d’instruments traditionnels (balafon). Malheureusement, à la dernière minute les artistes phocéens s’étaient décommandés. Tous ceux qui escomptaient esquisser des pas de danse folklorique restèrent sur leur faim. Sur leur faim ? Pas tant que ça. C’était, en effet sans compter sur le sens inné de l’improvisation des Africains en général, des Congolais des 2 Rives en particulier.

Congo peoples

Que seraient les Garden Party congolaise sans la présence d’Albert Kisukidi, éminent parolier, excellent guitariste, parfait harmoniste ? Les absents ont toujours torts. La défection des Marseillais a été largement compensée par le groupe informel qui se constitua d’entrée de jeu autour du professeur Albert Kisukidi dont le jeu de guitare a quelque chose à la fois de Georges Brassens, Georges Moustaki, Gérard Madiata et Franco de Mi Amor. Sous son impulsion, les musiciens "en herbe", littéralement assis sur le gazon, ou debout, reprirent les vieux airs du repertoire congolais, à la joie de tout le monde y compris les badauds toujours nombreux dans ce superbe parc consacré chaque année à la parade du Jazz. Louis Armstrong, Miles Davis et bien d’autres figures charismatiques du du jazz y ont leurs ruelles.

Jacob Matouty observant les stratégies des joueurs de dame

L’auteur de ces lignes a melé sa science musicale au capital culturel d’Albert Kisukidi en l’accompagnant à la guitare acoustique alors que Taty Kondé marquait le tempo avec une paire de maracas. Dommage qu’il n’y eut pas de percussions. Il faut dire que l’auteur de ce papier entretient une complicité artistique avec Albert Kisukidi car il connaît tout son repertoire. C’est donc avec un réel plaisir qu’il place ses rifs sur les accords que sait bien plaquer A.Kisudi sur le manche de sa guitare sèche. Tant pis pour les Marseillais : on leur a volé la vedette.

Poignée de mains entre Congolais des deux rives

La pluie menaça de tomber un moment sur la Garden Party . "C’est parce que vous avez repris la chanson de Noé (Le Déluge)qu’il a failli pleuvoir" reprocha le public. Les musiciens changèrent immédiatement de registre. Les éléments se calmèrent aussitôt. Il n’y a rien de plus désagréable que le "déluge" qui s’abat sur les hommes !
C’est arrivé une fois, dans ce merveilleux parc, de vite lever l’ancre, parce qu’il s’était mis à tomber des cordes... sous un ciel sans nuages ! La météo est vraiment loin d’être une science exacte ! Les fêtards prirent leur clic et leur clac sans demander leur reste. Les boules !

Braussey Kokolo et Jean-Pierre s’affrontent autour d’un damier

Fort heureusement, pour ce 15 août 2006, on s’en tira avec quelques gouttes et une bonne petite frayeur. C’est que les Congolais chantent juste. Eole le dieu du vent ne supporte pas les fausses notes. Il punit généralement les faux musiciens en soufflant méchamment sur eux puis en les arrosant copieusement.

Parfait Bizouta et Magloire Ganga

L’olivier est l’arbre symbolique de la paix. Fasse le ciel que cette commémoration du 15 août au parc arbustier de Cimiez opère une magie dans le coeur des dirigeants africains pour que le calme revienne sur nos chers et beaux pays.

LA FÊTE EN IMAGES

Ange, Pierre, Michel, Eveline en plein débat
Braussey, Prisca, Grégoire, Magloire cogitant sur le temps de vivre
Eméry, Thierry , Thierryl, Péya en arrière-plan
Acca : groupe d’étudiantes
Gaby Tati-Ndoumou, Edgar Malausséna (3ème à droite) Didier Goma, Didier Ngoyo en arrière-plan
Didier Goma, Jacob Matouty, Eméry Ngoma, le socle de l’Acca
E. Malausséna (conseiller régional) Tati-Ndoumou, ancien président de l’Acca, en boubou
Un cercle détendu
La famille Mouanfoulou : Mirabel (représentante de l’association des Camerounais), Muriela, Valentin (Président d’honneur de l’Acca)

Bureau de l’ACCA

Présidence : M.Thierry Mantsounga,

Secrétariat Général : Koumba Euloge Mesmin,

Trésorier : Goma Didier,

Affaires sociales : Mankou-Bantsimba Eveline

Affaire culturelle et sport : Ngoyo Didier

Relations extérieures, communication : Ngoma Emery

Secrétaire chargé à la vie estudiantine : Nzaou Bernadin.

Président d’honneur : Valentin Mouanfoulou

Tél : Thierry MANTSOUNGA : 0493555914 / 0663328826

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